On a le sens du spectacle chez Audi. Après un réveil très matinal aux alentours de 4 heures du matin, nous sommes conduits au sommet de Pikes Peak à la lueur des phares, découvrant sous nos yeux un décor où les conifères cèdent bientôt la place à d’impressionnants blocs de schiste. Les courbes se succèdent, les à-pics deviennent de plus en plus impressionnants et même si nous grimpons par le flanc opposé à celui sur lequel s’est disputée la célèbre course de côte en juin dernier, on prend conscience de la folie des pilotes avalant cette montagne pied au plancher. Une fois arrivés au sommet, nous découvrons quatre prototypes de l'e-Tron en tenue de camouflage alors que le soleil darde lentement ses premiers rayons.
Constitution générale
À l’aide d’une tablette, nous allons pouvoir suivre les évolutions du système de récupération d’énergie en direct. Le but est de démontrer qu’il est très facile d’augmenter l’autonomie de l’e-Tron sans jamais recourir à une conduite particulière, enfin presque. Comme toute bonne Audi qui se respecte, l’e-Tron est une quattro puisque deux moteurs électriques sont placés entre les roues des trains avant et arrière. C’est une unité centrale électronique qui gère le fonctionnement des deux moteurs mais aussi la recharge des batteries lorsque le véhicule se déplace ou encore le système de freinage by wire (sans éléments mécaniques). Les palettes au volant ne sont pas là pour changer les rapports de la boîte de vitesses (inexistante dans ce cas) mais pour aider le conducteur à optimiser la recharge. Et dans l’Audi e-Tron, il y aura trois niveaux de récupération.
L’application installée sur la tablette nous offre une foule d’indications sur la conduite de Victor Undenberg, notre pilote. On voit s’il consomme de l’énergie, s’il est en roue libre ou encore s’il profite du système de freinage et des palettes au volant pour récupérer de l’énergie ou encore s’il utilise le système hydraulique de freinage. On peut connaître la distance parcourue, l’énergie préservée ou celle qu’il a produite et avec quel moyen.
Conduite coulée
Les vitesses légales très limitées imposées lors de la descente facilitent logiquement l’exercice mais il faut bien avouer qu’on se laisse bluffer par les déplacements de la future Audi produite à Forest. Pour le bon déroulement de la démonstration, l’ingénieur allemand utilise beaucoup les palettes au volant et le seul accélérateur pour avaler la descente à un bon rythme. Mais il affirme également que si le futur propriétaire n’a pas l’âme d’un pionnier, il peut très bien ne pas utiliser les palettes, que l’électronique de la voiture est suffisamment intelligente pour gérer elle-même la régénération de l’énergie de freinage et allonger d’autant l’autonomie de l’e-Tron.
Par contre, le conducteur qui aime la nouveauté et anticipe parfaitement les conditions de circulation, pourra parfaitement gérer ses ralentissements via les palettes au volant sans jamais toucher à la pédale de frein.
Le bilan
Dans sa communication officielle Audi annonce qu’on peut compter sur une allonge maximale de 30% de l’autonomie (donnée pour 400 km avec une recharge) grâce à ce système de recharge intelligent, ce qui semble plausible. On peut juste regretter que l’application utilisée sur les tablettes pour cette démonstration n’ait été conçue que pour les besoins de la cause car cela aurait pu intéresser de futurs propriétaires.
Un reportage de Benoît Lays.
Retrouvez l’intégralité du reportage dans le numéro #1687 du Moniteur Automobile (en librairie le 39 août 2018)
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