Le type de moteur et son carburant auront une influence sur le prix d’achat de votre voiture d’occasion et son coût à l’usage (taxes, fiscalité, consommation, entretien), mais aussi sur son accès à terme dans les zones urbaines « basses émissions » (les LEZ) et donc sur sa valeur de revente future. Le bon choix dépendra de votre profil (particulier ou indépendant) et d’où vous roulez (type de trajets).
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Essence ou Diesel ?
Les moteurs thermiques purs dominent encore très largement le marché de l’occasion, ceux à essence ayant désormais pris les devants face aux Diesel. C’est que ces derniers sont décriés par nos autorités car jugés trop polluants. Les véhicules Diesel de plus de dix ans sont donc progressivement chassés des grandes villes (Bruxelles, Anvers, Gand, et normalement bientôt aussi en Wallonie), ce qui fait chuter leur cote sur le marché.
Pour quelqu’un qui roule uniquement en ville, les Diesel n’ont donc aucun intérêt, ni économique ni environnemental, d’autant qu’ils sont les premiers véhicules à être chassés des cités (voir plus loin).
Par contre, si vous parcourez essentiellement de longs trajets sur autoroute (où le moteur est bien chaud et où les polluants ne sont pas concentrés mais dispersés), un moteur Diesel reste intéressant car il consomme moins qu’un à essence, donc coûte moins cher à la pompe, mais émet aussi moins de CO2 et a dès lors moins d’impact sur le réchauffement climatique. Le choix entre essence et Diesel dépend donc de l’utilisation que vous faites de votre voiture.
Norme Euro et émissions de CO2
Que vous optiez pour une occasion à essence ou Diesel, faites attention à la norme « Euro ». Ces normes Euro influencent le montant des taxes de mise en circulation et de circulation annuelle en Flandre (un véhicule Euro 2 coûtera plus cher en taxe qu’un Euro 6, par exemple), mais pas à Bruxelles ni en Wallonie (où le CO2 compte néanmoins pour la mise en circulation, voir plus loin). Les normes Euro conditionnent aussi l’accès aux zones « basses émissions » ou LEZ (y compris pour les modèles hybrides) mises en place à Bruxelles, Anvers et Gand (et bientôt normalement aussi en Wallonie). Les moteurs à essence (ou hybrides à essence) sont moins impactés par ces zones que les Diesel (ou hybrides Diesel) : pour les véhicules Diesel Euro 4 et plus anciens (soit la plupart des modèles d’avant 2011), l’accès est limité (moyennement paiement préalable) voire interdit (amende) à Anvers, Gand et Bruxelles. Dans ces villes, les conditions d’accès deviendront de plus en plus strictes avec le temps. La Wallonie compte aussi instaurer des « LEZ », le but serait d’exclure à partir de 2025 les véhicules Euro 0, 1, 2 et 3;;puis les Euro 4 (2026), les Diesel Euro 5 (2028) et les Diesel Euro 6 (en 2030, sauf Euro 6d ou plus). À voir si cet agenda se concrétisera. Quoi qu’il en soit, si vous devez rouler dans les grandes villes, mieux vaut toujours opter pour une norme Euro supérieure, afin de pouvoir utiliser votre véhicule sans contrainte le plus longtemps possible.
Dans tous les cas, un véhicule émettant moins de CO2 vous coûtera moins cher à la pompe qu’un gros émetteur, car la consommation de carburant est proportionnelle aux émissions de CO2. La Flandre et la Wallonie (mais pas Bruxelles) basent aussi en partie leur fiscalité sur les émissions de dioxyde de carbone : en Flandre, les taxes de mise en circulation et de circulation annuelle dépendent en partie du CO2. Et en Wallonie, un malus est appliqué sur la taxe de mise en circulation pour les véhicules émettant beaucoup de CO2. Pour les indépendants et sociétés, les émissions de CO2 conditionnent aussi le taux de déductibilité fiscale du véhicule dans l’ensemble du pays.
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Un hybride sans prise ?
Les hybrides sans prise ou « autorechargeables » sont assez faciles à trouver en occasion. Ces modèles restent un peu plus chers que les voitures à essence ou Diesel, mais sont intéressants pour les citadins : en ville et dans les embouteillages, ils consomment nettement moins que les modèles à essence et Diesel. Par ailleurs, si ces modèles hybrides restent un peu plus chers à l’achat, ils vous coûteront moins cher en entretien. Les disques de frein s’usent moins rapidement car, en début de course de la pédale de frein, le système de régénération permet de ralentir la voiture sans mordre sur les plaquettes et les disques. Sur certains modèles (Toyota, Renault), il n’y a pas d’embrayage et il ne faudra donc jamais le remplacer...
Un hybride « plug-in » ?
L’avantage d’un véhicule hybride plug-in, c’est que sa grosse batterie (rechargeable sur secteur) offre une plus grande autonomie électrique : comptez en moyenne 40 km et parfois davantage. Ces modèles commencent à se faire plus nombreux sur le marché de l’occasion. Mais ils restent fort chers et ne donnent droit à aucune prime ou avantage fiscal pour les particuliers. Ils n’ont réellement d’intérêt économique que pour les indépendants ou sociétés, car ils offrent une grande déductibilité fiscale (jusqu’à 100% pour les modèles ne dépassant pas 50 g/km de CO2 et dont la capacité énergétique de la batterie est supérieure à 0,5 kWh/100 kg du poids du véhicule). Mais pour les plug-in achetés à partir du 1er juillet 2023, la déductibilité fiscale sera progressivement limitée…
Utilisés à bon escient (en rechargeant le plus souvent possible la batterie, idéalement au moyen d’une borne installée à domicile), les hybrides plug-in consomment très peu de carburant fossile et émettent donc très peu de CO2. Ils conviennent bien pour des parcours urbains et péri-urbains, mais moins pour de longs trajets autoroutiers, où le moteur thermique fonctionnera la plupart du temps.
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Une électrique ?
Si elle peut toujours faire débat concernant le bilan écologique global (incluant la fabrication et le recyclage des batteries, la production d’électricité, etc.), le gros avantage environnemental de la voiture électrique, c’est qu’elle n’émet pas de polluants locaux en roulant : pas de CO2 ni d’oxydes d’azote et très peu de particules fines (juste celles émanant des pneus et freins). Ce qui lui donne un accès sans limite aux LEZ.
Actuellement, pour des prix abordables, on ne trouve surtout en occasion que les premiers modèles qui sont arrivés sur le marché (Nissan Leaf, Renault Zoé), offrant moins de 200 km d’autonomie réelle. Les modèles plus récents et à plus grande autonomie sont plus rares et très chers à l’achat. Trop pour être rentables pour les clients particuliers... Par contre, une occasion électrique séduira les indépendants et sociétés grâce à sa fiscalité favorable (déductibilité de 100%).
Avec une voiture électrique, vous devrez idéalement investir dans une borne de recharge domestique (si possible alimentée par des panneaux solaires pour réduire le coût de la recharge), mais l’entretien coûte peu (pas d’huile, de filtres, de courroie, d’embrayage, de boîte de vitesses, etc.). Par ailleurs, le moteur électrique est très fiable car il y a peu de pièces en mouvement (pas de pistons, de soupapes, de turbo, etc.). Par contre, comme les véhicules électriques sont plus lourds que les autres, la suspension et les pneus souffrent un peu plus, surtout en conduite musclée.
Dans tous les cas, demandez à faire tester l’état de la batterie ou SOH… La plupart des constructeurs garantissent la batterie sur une période de 8 ans et 160.000 km. Si, durant cette période, la capacité de la batterie descend sous un certain niveau (souvent fixé à 70%), elle sera remplacée gratuitement. Privilégiez donc une électrique d’occasion toujours couverte par la garantie du constructeur.
Pour les électriques d’occasion hors garantie, demandez au vendeur de faire un test de la batterie. Ce test, qui peut s’effectuer chez un concessionnaire, est appelé «State of Health» (SOH) ou «état de santé». Les données sont généralement issues du système de gestion de la batterie (Battery Management System) et le résultat est exprimé en pourcentage, qui permet de connaître le ratio entre la capacité réelle actuelle et la capacité initiale. Par exemple, pour une batterie de 50 kWh, si le SOH est de 90%, cela signifie que la batterie a perdu 5% de capacité énergétique et que sa capacité résiduelle est donc de 45 kWh. Cela signifie aussi que l’autonomie d’origine a chuté de 5%...
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