Nouveau modèle / Mercedes Classe C : Reprise de leadership

Les débuts de la Classe C remontent à 1993, quand elle a pris le relais de la 190, celle que l’on surnommait alors la «baby-Benz», simplement parce qu’à l’époque, il s’agissait du modèle le plus compact de la gamme, avant l’arrivée de la Classe A en 1997. Positionnée au cœur de la stratégie de conquête de Mercedes, dans un segment de marché quasi universel, la Classe C a toujours joué un rôle clé. Aujourd’hui, la dernière génération en date reprend le flambeau de celle lancée en 2014 et légèrement restylée en 2018.

Et le moins que l’on puisse dire à l’analyse des premières photos officielles, c’est qu’elle ne déroge en rien aux nouveaux codes visuels en vigueur actuellement au sein de la gamme. À tel point qu’il devient difficile de faire la différence, si elles ne sont pas côte à côte, avec une Classe E ou S. Mais Audi ne procède pas différemment avec ses A4, A6, A8. Et BMW non plus avec ses 3, 5 et 7. Comme s’il fallait que l’aura du modèle supérieur percole sur les modèles intermédiaires pour leur conférer la légitimité voulue.

Plus longue

Pourtant, la nouvelle Classe C est plus longue que la précédente de 6,5 cm (4,75 m) et son empattement s’est allongé de 2,5 cm pour une hauteur en baisse de près d’1 cm. Mais c’est la seule cote en baisse; toutes les autres, essentiellement celles liées à l’habitabilité, sont en hausse, ce qui apparaît comme prometteur pour soigner l’un des défauts soulignés sur la génération précédente, touchant à une habitabilité – arrière – limitée. Ces remarques valent aussi pour le break, lancé en même temps que la berline. Mais lui peut se prévaloir en outre d’un volume de coffre en hausse de 30 litres (490/1.510 litres), celui de la berline restant stable à 455 litres.

4 cylindres pour tous

La gamme des moteurs ne comporte que des 4-cylindres (voir tableau), tous électrifiés avec la technologie d’alterno-démarreur 48 V, y compris les Diesel, ce qui constitue une première. Eh oui, même les futures versions AMG devront désormais se satisfaire de blocs à 4 cylindres dorénavant. Mais forcément largement suralimentés par des turbos (électriques). Ils entraînent tous des boîtes automatiques 9 G-tronic prévues sur l’ensemble de la gamme, la boîte manuelle ayant disparu du catalogue. Le carter de la boîte intègre directement le petit moteur électrique d’appoint et son électronique de puissance, dans un ensemble très compact et léger.

L’appoint de ce moteur électrique joue un rôle dans la fonction de cruising, dans le sens où il permet au moteur thermique de se couper totalement pour assurer la fonction «roue libre». Il donne aussi un coup de boost au moteur thermique en cas de besoin (+20 ch temporairement) et assure la récupération d’énergie cinétique pour recharger la petite batterie embarquée. À noter que les moteurs d’accès de gamme des versions 180 et 200 ne sont plus partagés avec Renault; les nouveaux 1.5 remplacent les précédents 1.3 et sont des produits Mercedes.

100 km

Une version hybride rechargeable reste bien entendu au programme, avec en particulier une autonomie électrique annoncée de 100 km (WLTP), grâce aussi à une batterie de 25,4 kWh. Une batterie qui peut se recharger en 30 minutes avec un chargeur 55 kW optionnel. Un chargeur embarqué de 11 kW triphasé est disponible pour se connecter à une wallbox domestique. Mais le plus important sans doute concernant cette version PHEV est que cette technologie embarquée est cette fois nettement mieux intégrée qu’auparavant dans la structure et que donc, l’improbable «marche» qui entravait l’accès au coffre et son volume utile a cette fois disparu, aussi bien dans la berline que dans le break. Ouf!

En revanche, plus de nouvelles de la Diesel hybride rechargeable 300 de. En tout cas pour l’instant. Cette version hybride rechargeable possède plusieurs degrés de récupération de l’énergie cinétique et permet du coup, avec le plus puissant d’entre eux, d’envisager une conduite «one pedal». Dans le domaine dynamique, citons aussi la possibilité d’opter pour les roues arrière directrices, qui permettent de réduire le diamètre de braquage de 43 cm (à 10,64 m) et donc d’accroître la maniabilité en milieu urbain. Et la transmission intégrale 4Matic reste disponible en option sur les versions 200, 300 et 220 d. De série ou en option selon les motorisations, la suspension sera passive ou adaptative, les ressorts pneumatiques arrière étant réservés au break.

Un intérieur hyper connecté

Là où la nouvelle Classe C marche dans les pas de la S, c’est bien dans l’aménagement intérieur, où on retrouve ce gigantesque écran LCD central en mode portrait (9,5" de série; 11,9" en option) qui double en quelque sorte celui plus orienté vers le conducteur en sommet de tableau de bord qui, lui, affiche une dimension de 10,25" de série et 12,3" en option.

La technologie MBUX de seconde génération est bien entendu de la partie, avec des fonctionnalités étendues, par exemple à la réalité augmentée, à l’affichage tête haute en couleur, à la fonction de mises à jour de système «over the air», y compris ultérieurement, pour enrichir a posteriori des versions non équipées au départ de certaines fonctionnalités, ou encore à la reconnaissance d’empreintes digitales pour sécuriser l’accès à certaines fonctions privées (agenda ou mails professionnels par exemple).