Nouveau modèle / GimsSwiss - Lamborghini Urus : Le plus rapide des SUV

Bentley avait tracé la route au sein du groupe Volkswagen avec le Bentayga : il fallait que les marques de luxe du groupe aient aussi droit à leur SUV. Car les autres ne tarderont pas comme Rolls-Royce, Aston-Martin et, plus tard, Lotus. Bref, Lamborghini a donc tenté le coup non sans se démarquer puisque la marque italienne annonce le SUV le plus rapide du monde avec 650 ch pour 305 km/h.

Technologique

Pour arriver à pareil résultat, Lamborghini a mis les petits plats dans les grands. Et il ne reste plus grand chose du soi-disant précurseur, le LM002 des années 80. La base du Urus est évidemment la plate-forme MLB commune au groupe et au Porsche Cayenne ou à l’Audi Q7 pour ne citer que ceux-là. Cela dit, Lamborghini s’est payé le luxe de pousser la technologie beaucoup plus loin que tout ceux-là avec en ligne de mire la recherche de la performance ultime. Ce que démontrent les chiffres énumérés par Stefano Domenicali, le PDG de Lambo. Jugez donc : 3,6 s pour couvrir le 0-100 km/h, 12,8 s pour atteindre les 200 km/h, 305 km/h en pointe et 33,7 m pour passer de 100 km/h à l’arrêt. Plusieurs modes de conduite sont proposés depuis la console: Ego (Individuel), Corsa, Strada, Sable, Terre, Neige.

En style

C’est clair : Lamborghini voulait une filiation avec ses sportives, l’Huracan et la Aventador. Cette filiation est déjà décelable dans le style qui est nettement plus poussé ici que sur un Cayenne d’ailleurs. Cela dit, cette impression est aussi le fait de la ligne de coupé, façon BMW X6 prônée par l’Urus. Les cotes sont d’ailleurs assez édifiantes : 5,11 m de long pour un empattement de 3 m et une hauteur de seulement 1,63 m. Ce qui détermine aussi une habitabilité correcte avec un coffre qui oscille entre 616 et 1596 l.

De par sa fiche technique, l’Urus vaut déjà le détour. Car il n’utilise pas seulement 4 roues motrices (via un différentiel central Torsen, répartition statique et 40/60 et transfert jusqu'à 70% vers l'avant et 87% vers l'AR), mais aussi d’un système à 4 roues directrices, de barres antiroulis actives, d’une suspension pneumatique, de freins carbone-céramique et d’un différentiel arrière à répartition vectorielle de couple.

V8 de 650 ch

De quoi faire oublier sans doute la masse de l’engin (2,2 tonnes) sur les parcours sinueux. Ce que permettra aussi le moteur, un V8 de 4 litres qui cube 3996 cm3 ce qui indique qu’il est différent de celui utilisé par Audi pour la nouvelle Audi A8 ou les dernières RS6/RS7, mais plutôt dérivé de celui du nouveau Cayenne Turbo (cylindrée identique). Copieusement suralimenté (par des turbocompresseurs twinscroll fonctionnant en parallèle), il développe ici 650 ch et 850 Nm (!) entre 2250 et 4500 tr/min ! Un colosse, mais que seul l’Urus utilisera car Stefano Domenicali a indiqué que pour les autres sportives, le moteur atmosphérique restait la meilleure solution. « De par sa masse, un SUV a besoin de plus de couple » a expliqué Domenicali. Et l’hybride ? « Nous y pensons et l’Urus sera le premier à en bénéficier dans la gamme Lamborghini » nous a confirmé le PDG de la marque qui admet que la plate-forme de l’Urus – la MLB – a été développée pour. Le deuxième modèle à y avoir droit sera l’Huracan, mais ce ne sera pas avant la prochaine génération en 2023. Les premières livraisons de l’Urus interviendront dans le courant du printemps 2018 à un prix de base qui devrait tourner autour des 207.000 € TVAC.