Salon de Francfort 2015 / Ferrari 488 : après la GTB, le Spider

Il n'aura donc fallu attendre que quelques semaines pour que Ferrari dévoile la version découvrable de la 488 GTB, sobrement appelée Spider, comme sa devancière du reste, la 458. Il faut dire que cette version est absolument essentielle car sur certains marchés très porteurs comme l'Amérique du Nord ou le Chine, elle constitue la majorité des ventes. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle Ferrari sera présentée en première mondiale à Francfort à la mi-septembre.

Du souffle

L'engin est bien entendu étroitement dérivé de la 488 GTB et donc de la 458 Italia dont elle reprend la coque. Le reste (90% des pièces) est évidemment nouveau, comme le moteur qui est ici aussi un V8 suralimenté (turbocompresseur twinscroll) et développe la même puissance qu'à bord de la GTB, soit 670 ch à 8000 tr/min et 760 Nm à 3000 tr/min. L'aérodynamique active est aussi de la partie comme pour le bouclier avant et la double lèvre (inspirées de la fameuse FXX), le « blow spoiler » ou le fin tunnel dans lequel l'air s'engouffre pour ressortir au milieu de la face arrière ou encore le diffuseur arrière pourvu de flaps motorisées dans sa partie inférieure pour augmenter l'appui (augmenté de 40%) ou, au contraire, réduire la traînée. Avec tout cet attirail technologique et d'autres choix techniques limitant la prise de poids à une cinquantaine de kilos, ce Spider reproduit pile les performance du coupé GTB : 3 s sur le 0 à 100 km/h, 8,7 s pour doubler la mise et 18,9 s pour franchir le kilomètre départ arrêté ; le tout avec une consommation théorique fixée à 11,4 l/100 km (260 g/km de CO2).

L'esprit Superamericana

La 488 Spider reprend le mécanisme à toit rigide rotatif de sa devancière, la 458. Une originalité technique connue jusqu'à présent des seules Ferrari Superamericana, 458 Spider et... de la Renault Wind. Comme sur la devancière 458, ce toit rigide est toujours fourni par le spécialiste italien Fioravanti (pour la Wind, c'était Webasto par contre). Il se rabat en deux parties qui se chevauchent sur le moteur et permet d'économiser jusqu'à 25 kg en comparaison avec une capote en textile, ce qui limite le surpoids du Spider à quelques 50 kg (soit 1525 kg au total) et ce sans avoir rien perdu en rigidité. La 488 Spider conserve par ailleurs le pare-vent arrière vitré électrique réglable sur plusieurs positions, en vue de minimiser les turbulences dans l'habitacle tout en profitant des vocalises du V8 suralimenté installé en position centrale arrière. Si le modèle sera exposé à Francfort, on ne sait encore rien de son prix, sauf qu'il est susceptible d'enfler de 30.000 € environ pour atteindre 240.000 €, du moins si l'on se réfère au scénario que nous avait exposé le Spider 458 Italia en son temps.