Qui pensait qu’en 1992, l’arrivée de l’Audi RS2 allait donner naissance à une gamme de voitures sportives qui se perpétue encore aujourd’hui ? Car cette pionnière a été suivie en 1999 par une RS4 avant dotée d(un 2,7 litres V6 biturbo, puis en 2005 par un modèle qui passait au V8 (4,2 litres) et se déclinait en 3 variantes (berline, break et cabriolet) et enfin en 2012 par une unique version break qui poussait son 8 cylindres à 450 ch.
Puissant V6 turbo
Depuis la dernière génération, c'est toutefois une retour au V6 qui a été opéré et ce pour d'évidentes raison d'empreinte écologique. Chacun des deux turbocompresseurs du V6 2.9 TFSI est monté sur une rangée de cylindres et produit jusqu’à 1,5 bar de pression de charge. Comme pour tous les moteurs V6 et V8 Audi, les turbocompresseurs sont installés dans le V intérieur à 90 degrés des rangées de cylindres, de sorte que l’échappement des culasses se trouve à l’intérieur, tandis que l’admission se trouve à l’extérieur du moteur. Cette configuration crée une structure compacte et raccourcit les voies d’échappement de gaz avec des pertes de débit réduites, ce qui permet au 2.9 TFSI de répondre plus spontanément. Bonne nouvelle : le 2,9 litres n’est pas moins généreux que l’ancien V8 puisqu’il avance 450 ch (331 kW) pour un couple faramineux de 600 Nm disponibles constamment entre 1900 et 5000 tr/min. La RS4 est ainsi capable de passer de 0 à 100 km/h en 4,1 s. Le moteur TFSI ne pèse que 182 kg, ce qui l’avantage aussi de 31 kg face au V8 et qui permet du même coup de mieux répartir les masses entre les essieux. Avec le pack dynamique RS en option, la vitesse maximale, contrôlée électroniquement, passe de 250 à 280 km/h. Signe des temps : la consommation chute de 17% par rapport à l’ancien modèle, soit 9,2 l/100 km aujourd’hui sur le cycle mixte ou 208 g/km de CO2.
Intégrale
La boîte Tiptronic à 8 rapports fait transiter le couple 2.9 TFSI lui-même réparti par la transmission intégrale quattro. Le différentiel central (Torsen) est taré à 60% sur l’arrière en statique, mais la répartition reste variable en fonction des conditions (jusqu’à 70 % à l’avant et 85 % à l’arrière). Notons que la RS4 bénéficie aussi de ce qu’Audi appelle un contrôle du couple au volant. Concrètement, le dispositif freine très légèrement les roues à l’intérieur du virage via le correcteur électronique de trajectoire (ESC) permettant de mieux suivre la trajectoire imprimée au volant. La suspension présente naturellement des réglages totalement spécifiques et, en option, Audi propose son fameux amortissement en diagonale qui fonctionne de manière totalement mécanique et permet de mieux maîtriser les mouvements de caisse. En clair, lorsque le véhicule aborde ou prend un virage, de l’huile circule entre les amortisseurs diagonalement opposés via la valve centrale, créant une force d’amortissement supplémentaire. Si un côté est amorti, les caractéristiques d’amortissement sont modifiées de façon à presque éliminer les mouvements de roulis et de tangage.
Différente
Naturellement, l’habitacle se caractérise par une grande connectivité et une instrumentation entièrement digitale. Notons aussi le nouvel MMI qui a fait son entrée avec le facelift de l’A4 à l’été dernier ainsi que l’esthétique tout à fait particulière de cette RS4. En effet, la calandre comme les optiques avant se distinguent assez nettement sur ce modèle par rapport aux versions « traditionnelles ». Les prix ne sont pas encore connus, mais à titre indicatif, ils démarrent à 81.400 € en Allemagne.
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