Certes Ferrari va bientôt lancer son premier SUV – ou plutôt crossover – et son premier modèle 100 % électrique est déjà planifié, mais la marque au cheval cabré n’oublie pas ses racines, sa légende et prévoit de proposer d’autres modèles de sa gamme Icona, inspirés du passé prestigieux de la marque. Et bonne nouvelle, les prochains opus profiterons encore d’un V12 maison !
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4 ou 5 projets
Selon les dirigeants de Ferrari, l’officine italienne aurait 4 ou 5 concepts sur lesquels elle travaillerait. Après les Monza SP1 et SP2 inspirées de modèles de compétition tels que la 750 Monza et la Daytona SP3 qui trouve son inspiration dans les modèles prototypes de la fin des années ’60 et début ’70, les modèles emblématiques ne manquent pas pour créer de nouvelles réinterprétations modernes. Comme, par exemple, les 330 P3/4, la 412P ou la 512 S qui plaisent énormément au responsable du design de la marque, Flavio Manzoni.
Pas de nostalgie
Pour Manzoni, les modèles Icona ne sont pas des états d’âmes nostalgiques mais des hommages au riche patrimoine de Ferrari.
« C'est bien si vous travaillez sur un projet Icona de vous inspirer du passé et de l'héritage, mais sans perdre la vision et l'approche. Ces dernières années, beaucoup ont demandé : pourquoi ne faites-vous pas une version moderne de la 250 GTO, par exemple ? Ma réponse est toujours que la 250 GTO est la somme de son âge. Cette forme a été configurée de cette façon parce qu'il y avait certaines conditions, le développement technique et l'aérodynamique n'étaient pas aussi sophistiqués qu'aujourd'hui, et c'est correct de cette façon. » (F. Manzoni)
Pas de restomod donc chez Ferrari. Une tendance que le patron du design exècre. Selon lui, le restomod, « c'est évident, de bas niveau. Un certain niveau d'innovation est très important ». La gamme Icona a plutôt tendance à relier la beauté du patrimoine de Ferrari à une vision moderne.
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Garder le V12 en vie
Dans une interview accordée à nos confrères d’Autocar, Michael Leiters, directeur technique de Ferrari, a expliqué que la gamme Icona était aussi un moyen de prolonger la vie du V12 en cette période de transition écologique et d’électrification galopante. Et d’ajouter : « Je crois personnellement que nous devons nous battre pour ce moteur. D'un point de vue technologique, ce n'est pas le plus efficace. Un V8 turbo pourrait l'améliorer en termes de performances. Mais d'un point de vue émotionnel, c'est le meilleur que l'on puisse avoir ».
Leiters concluant par un petit tacle à la mode des hypercars électriques : « En ce qui concerne la puissance, 829 ch ou 1900 ch sur la Battista [Pininfarina] - qui s'en soucie ? Si vous êtes un bon conducteur, vous serez emballé par l'une ou l'autre. Si vous êtes un conducteur normal, vous avez peur si vous appuyez sur la pédale d'accélérateur. »
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