Rétro / Top 5 – Les coupés Mazda

En dehors du roadster MX-5, le dernier modèle « sportif » en date du constructeur fut la RX8, un coupé « 4 portes, 4 places » à moteur rotatif qui illustrait parfaitement l’originalité et la force des choix techniques de Mazda. Surtout, cela reste le dernier opus d’une lignée de coupés « made in Hiroshima » riche de modèles qui se distinguaient par leur style, mais pas seulement. Retour sur 5 coupés Mazda qui ont marqué l’histoire de la marque et nos mémoires.

• Mazda Cosmo Sport 110S – 1967

Présentée en 1964 au Tokyo Motor Show, la Mazda Cosmo Sport 110S fut le premier modèle sportif de la marque et arriva sur le marché en 1967 avec l’étiquette de première voiture de série animée par un moteur rotatif à 2 rotors. Forte de 110 ch se distingua directement en compétition avec une quatrième place au « Marathon de la Route » de 1967. Une épreuve de 84 heures disputée sur le tracé de 28 km du Nürburgring. Seules 2 Porsche 911 et une Lancia Fulvia l’avaient devancée.

Elle évoluera en juillet 1968 avec un moteur poussé à 128 ch, une boîte de vitesses à 5 rapports, des jantes de 15 pouces abritant des freins pourvus d’une assistance. Elle a posé les jalons d’une longue lignée de coupés sportifs estampillés Mazda. (Le modèle présenté sur les photos est un millésime 1968)

• Mazda RX-3 – 1971

2021 marque le cinquantenaire d’un modèle qui aura marqué l’histoire de Mazda : le coupé RX-3. Non content d’associer définitivement le moteur rotatif à Mazda, ce modèle décliné en coupé, berline et break a connu un véritable succès à l’export qui a offert à la marque japonaise le statut de constructeur mondial.

Sous le capot, on retrouve au choix un moteur à pistons classique ou un moteur rotatif. Ce dernier était une version évoluée du 10A inauguré par la Cosmo Sport, doublée du 12 A d’une cylindrée de 1146 cc au lieu de 982 cc pour le 10A qui fut arrêté en 1974. Engagée en compétition aux quatre coins du monde, la Mazda RX-3 participera, entre autres, aux 24 Heures de Spa et prendra le départ des 24 Heures du Mans 1975.

• Mazda RX-7 – 1978

En 1978, Mazda lance la RX-7 première du nom. Un coupé conçu autour de 3 principes fondamentaux : le plaisir de conduire, une conception légère et un moteur rotatif. Avec ses lignes tendues et sobres, ses phares escamotables et son capot interminable qui cachait un pourtant « minuscule » moteur rotatif, ce coupé a marqué les esprits et reste probablement le modèle le plus connu et plébiscité Mazda. Avec une masse à peine supérieure à la tonne et un moteur rotatif 12A développant jusqu’à 135 ch, cette propulsion à moteur « central avant » offrait un plaisir de conduire indéniable mais manquait un peu de peps. Raison pour laquelle Mazda lui greffa un turbo pour atteindre 160 ch.

Vient ensuite le 13B qui délivrera jusqu’à 200 ch en version turbo twin-scroll qui lui permettra de pointer à 240 km/h. Surtout, fidèle à la réputation de la marque, la RX-7 se distinguera en compétition avec comme principal fait d’armes une victoire au classement général des 24 Heures de Spa 1981 imposant pour la première fois le moteur rotatif dans une grande épreuve d’endurance internationale. Au total trois générations de RX-7 se succéderont jusqu’à l’arrêt de la production en 2002.

• Mazda MX-3 1991

En 1991, 2 ans après le lancement de la MX-5, Mazda commercialise un petit coupé appelé MX-3 qui se distingua par son moteur, lui aussi. Point de moteur rotatif sous le capot mais un V6 de petite cylindrée qui contrastait avec ls quatre cylindres en ligne qui équipaient ses concurrentes.

Contrairement à ses prédécesseurs dans la lignée des coupés Mazda, la MX-3 était une traction et partageait sa plateforme avec la berline 323. Outre une ligne à nouveau très sobre quoique teintée d’un peu d’originalité avec la bulle arrière servant de hayon, à la manière d’une Corvette par exemple, la véritable originalité de ce coupé tenait donc à son V6 de 1845 cc développant 130 ch pour une vitesse de pointe de 202 km/h.

• Mazda MX-6 – 1992

À l’instar de la MX-3, la Mazda MX-6 échappe souvent au radar des passionnés de la marque, car moins exclusif ou sportif que la lignée RX. Pourtant ce grand coupé 4 places ne manquait pas de qualités. Né du mariage entre Ford et Mazda, il partageait ses dessous techniques avec la Ford Probe et constituait la réponse de Hiroshima aux Honda Prélude et Opel Calibra sur le marché européen. Il se distinguait toutefois de ces concurrentes par un style biodesign plus en rondeurs.

Mal aimé des coupés Mazda pour ses mécaniques « américaines », la MX-6 laissait le choix entre un 4 cylindres en ligne 2 litres de 115 ch ou un V6 2,5 litres de 165 ch qui privilégiaient l’onctuosité et l’esprit GT à la sportivité pure. Il reste surtout le témoin d’une période qui avait vu Mazda perdre de sa substance et de son identité, diluée par les impératifs industriels du géant américain.