Rétro / Subaru a 70 ans : 7 modèles qui ont compté

Le groupe Fuji Heavy Industries, né Nakajima Aircraft qui concevait et produisait des moteurs d’avions initialement fut créé en 1953 et fut à l’origine du constructeur Subaru. En japonais, Subaru signifie « se réunir » mais est également le nom donné aux Pléiades, un groupe d’étoile de la constellation du Taureau, d’où son logo ovale reprenant des étoiles. Six étoiles plus précisément, correspondant aux six des douze entreprises du groupe Nakajima qui furent rachetées par Fuji Heavy Industries. Ce n’est cependant qu’en 1954 que Subaru présenta son premier prototype automobile, sous le nom de Subaru P1. Depuis lors, de nombreux modèles ont enrichi l’histoire du petit constructeur japonais dont les marqueurs forts furent et sont encore les moteurs thermiques « à plat » de type boxer et la transmission intégrale. Toutefois, contrainte et forcée par un marché en mutation, Subaru s’est désormais lancée également dans la voiture électrique, en collaboration avec Toyota.

Si la marque Subaru fut « créée » en 1953, il fallut attendre 1955 pour découvrir le premier modèle de série, la Subaru 1500, étroitement dérivée du prototype P1 présenté en 1954. Très appréciées pour ses nombreuses qualités, elle ne connut pas le succès commercial en raison de soucis d’approvisionnement pour certains composants et faute d’un réseau de distribution à la hauteur. Mais elle avait jeté les bases des futurs modèles qui allaient lancer l’histoire de la marque.

Voici sept modèles qui ont marqué l’évolution de Subaru durant ces sept décennies.

Subaru 360 (1958)

Première « vraie » Subaru de grande série, la Subaru 360 devait son nom à son petit bicylindre de 356 cc refroidi par air qui lui permettait d’être homologuée en tant que keicar, une catégorie de voitures de petit format à moteur de moins de 360 cc avantagée sur le plan fiscal. Elle présentait une conception assez avancée pour l’époque avec un châssis monocoque et un pavillon en fibre de verre notamment. Elle sera vendue jusqu’en 1971 et la puissance du bicylindre évoluera de 16 ch à 25 ch, voire même 36 ch avec l’option double carburateurs. Elle connaîtra également plusieurs déclinaisons, dont une variante break.

Subaru 1000 (1965)

Non contente d’être la première voiture traction japonaise de grande série, la Subaru 1000 marqua déjà un tournant dans l’histoire du petit constructeur en étant le premier modèle équipé d’un moteur boxer à cylindres à plat. Ce quatre cylindres était refroidi par eau. Elle faisait appel à des freins à tambour à l’avant et se distinguait également par l’absence de chauffage séparé, l’habitacle étant réchauffé directement en puisant la chaleur du radiateur du moteur. 

Subaru Leone (1971)

La première génération de la Subaru Leone fut produite de 1971 à 1979, la seconde arrivant en 1980. Cette compacte fut d’abord lancée en berline et en coupé « hardtop » avant de connaître une déclinaison break dès 1972. Cette dernière adoptait une transmission intégrale à trois différentiels, une première pour une voiture de série et une caractéristique qui allait devenir un pilier de la marque ! à l’époque, il s’agissait encore d’une transmission intégrale enclenchable qui permettait de rouler en deux roues motrices quand les quatre n’étaient pas nécessaires. Mais la Leone fut également une pionnière du Hill-holder qui facilitait le démarrage en côte en maintenant le frein enclenché le temps de démarrer. Sous le capot, on retrouvait un 4 cylindres boxer à arbres à cames en tête.

Subaru Alcyone ou XT (1985)

En 1985, Subaru lance un coupé aux lignes anguleuses typiques de cette décennie. Cette Subaru Alcyone, également appelée XT6 en Europe, affichait un Cx de 0,29 impressionnant pour l’époque. Initialement lancée avec un 4 cylindres boxer 1,8 l turbo de 115 à 135 ch selon les marchés, elle eut droit à un 6 cylindres à plat 2,7 l atmosphérique qui développait environ 150 ch. Elle était proposée en traction ou en quatre roues motrices et pouvait filer jusqu’à 190 km/h après avoir atteint 100 km/h en 9 s. Elle offrait un équipement généreux et à la pointe de la technologie avec une gestion électronique du moteur et de la transmission, un tableau de bord digital ou une suspension réglable en hauteur. Plus tard, la Subaru SVX allait lui succéder et conserver un « flat 6 » si particulier.

Subaru Legacy (1989)

La Legacy devint le porte-drapeau de Subaru dès 1989. Grande berline familiale à quatre roues motrices et moteur boxer, elle connaîtra six générations jusqu’à la fin de la production en 2020. En plus des quatre roues motrices, la Legacy faisait la part belle à la sécurité active avec des options telles que l’ABS à quatre voies fourni par Bosch ou la suspension à réglage de la hauteur pneumatique pour permettre d’augmenter la garde au sol et de rouler en dehors des sentiers battus. Elle était proposée tant en berline 4 portes qu’en Break. Elle marquera également l’entrée en championnat du monde des rallyes de Subaru.

Subaru Impreza (1992)

Lancée en 1992, la Subaru Impreza arrivera en Europe en 1993. Plus compacte que la Legacy lancée en 1989, elle en reprenait les moteurs boxer allant du 1,6 l atmosphérique de 90 ch (traction de série, intégrale en option) jusqu’au 2,0 l turbo de 215 ch de la « Turbo » dès 1994 qui servait de base d’homologation au modèle engagé en championnat du monde des rallyes et se distinguait par son énorme prise d’air sur le capot et son aileron arrière sur le coffre. C’est l’Impreza qui va populariser la marque en Europe tout en consolidant ses fondamentaux : plaisir de conduire, transmission intégrale et moteur boxer.

Découvrez aussi notre top 5 des Subaru Impreza WRX

Subaru Solterra (2022)
Lancée en 2022, la Subaru Solterra est la première Subaru 100 % électrique de série et a été développée avec Toyota. Cousine presque jumelle de la Toyota bZ4x, elle n’est par contre disponible qu’avec une transmission intégrale, marqueur important de l’identité de Subaru. Si elle se passe donc d’un moteur boxer, elle continue d’assurer un comportement dynamique typique de la marque grâce au centre de gravité bas conservé avec la batterie logée dans le plancher. Elle pourrait même avoir droit à une version sportive STi !

Retrouvez notre essai vidéo de la Subaru Solterra