En 2000, l’Audi R8 n’est alors qu’un prototype d’endurance engagé aux 24 heures du Mans et qui va écrire la légende du constructeur aux quatre anneaux dans cette épreuve mythique. Mais Audi se sent pousser des ailes et l’envie de revisiter son passé avec le concept Rosemeyer. Ce dernier est dévoilé lors de l’événement Autostadt avant de faire la tournée des salons en Europe. Il s’agit d’un hommage au pilote Bernd Rosemeyer qui pilotait une Auto-Union « Silver Arrow » équipée d’un moteur à 16 cylindres en Grand Prix durant l’entre-deux guerres. Outre son design, le concept Audi Rosemeyer éviquait également son inspiratrice en reprenant un W16 qui allait siéger sous le capot de la Bugatti Veyron.
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Souvenir des années 1930
Pour ceux qui l’auraient oublié, les bolides Auto-Union des années ’30 se distinguaient par leur nez très court et leur énorme moteur disposé dans le dos du pilote, ainsi que par leur calandre caractéristique. Autant de caractéristiques que l’on retrouve sur l’Audi Rosemeyer Concept. Bien qu’il rappelle certains gimmicks de l’Audi TT concept de 1995, le concept rejette ses roues aux quatre coins de la carrosserie tandis que l’habitacle avancé se signale par un pare-brise très vertical et des surfaces vitrées minimalistes tandis que les phares avant sont surmontés d’une casquette mobile qui pouvait les occulter. On remarque aussi les roues de grand diamètre serties dans des ailes saillantes qui dépassent des capots avant et arrière. Ce dernier était largement ajouré sur les flancs et la partie centrale et affichait une chute de reins toute en rondeurs juste « percée » par deux fins bandeaux rouges pour les feux arrière et une petite grille horizontale tandis que les deux sorties d’échappement rondes rappelaient la puissante mécanique qui animait ce concept.
W16 atmosphérique
En position centrale arrière siégeait donc un W16 de 8 litres de cylindrée, atmosphérique. On en retrouvera une variante quadri-turbo dans les entrailles de la Bugatti Veyron mais l’absence de suralimentation ne le laissait pas amorphe pour autant avec une puissance de 710 ch et un couple de 761 Nm. Suffisant pour avancer une vitesse maxi de 350 km/h ! En toute sécurité grâce à a transmission intégrale quattro, signature technique des Audi sportives. L’Audi Rosemeyer n’aura pas droit à une version de production mais elle aura ouvert une brèche qui pavera une voie toute tracée pour la future Audi R8 de route, dérivée de la cousine Lamborghini Gallardo. Toutefois, la première super-sportive Audi reverra ses ambitions à la baisse en se contentant d’un « demi-W16 »… Mais c’est une autre histoire.
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