Alors que Porsche ne présentera la Panamera qu’en 2009 et Aston Martin lancera la Rapide en 2010, Lamborghini avait également envisagé une super-berline hautes performances en dévoilant le concept Estoque en 2008. Ce coupé 4 portes et 4 places représentait la volonté de Lamborghini d’explorer de nouvelles voies et d’ajouter un troisième modèle à son offre de l’époque, aux côtés de la Gallardo et de la Murcielago, afin d’élargir sa clientèle aux familles pressées. Finalement, le constructeur de Sant’Agata Bolognese préfèrera la voie du SUV avec l’Urus, dont le concept sera présenté en 2012. Dommage, car ce concept qui empruntait son nom à une rapière de 90 cm utilisée par les toreros pour dans les arènes aurait assurément porté l’estocade à ses éventuelles concurrentes.
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Sensiblement mieux proportionnée et dessinée que la « cousine » Panamera, l’Estoque Concept était suffisamment réaliste pour envisager sa commercialisation sans devoir y apporter de modification particulière. Avec ses lignes tendues, taillées à la serpe et ses muscles saillants, l’Estoque était – et reste - une vraie Lambo et annonçait le style des futures Huracan et Aventador, notamment avec sa signature lumineuse en Y. Mais elle ajoutait une touche d’élégance à l’habituelle extravagance des produits de la maison italienne. Qu’il s’agisse de philosophie, de qualités esthétiques ou de prestige, elle aurait davantage joué dans la cour de l’Aston Martin Rapide que concurrencé la Porsche Panamera. Par contre, politique de groupe oblige, elle aurait été basée sur la même plateforme que sa cousine allemande, gage d’un comportement dynamique et efficace.
Longue de 5,15 m, large de 1,99 m et haute de 1,35 m seulement, l’Estoque pouvait compter sur un empattement de 3,01 m pour assurer suffisamment d’espace à quatre passagers profitant de sièges individuels, avec tout le confort moderne de l’époque, à l’avant comme à l’arrière. Surtout, elle présentait des proportions à la fois musclées et élégantes, bien posée sur ses jantes de 22 pouces.
Pur exercice de style, Lamborghini ne s’était pas étendu sur les possibles mécaniques susceptibles de trôner sous son long capot plat et les supputations allaient bon train, entre un V10 hérité de la Gallardo, un V8 biturbo qui en serait dérivé ou même un TDi comme le V10 qui animait le VW Touareg par exemple. Mais jamais l’Estoque ne dépassera le stade de superbe sculpture immobile. Dommage, car il suffirait, aujourd’hui encore, d’un très léger rafraichissement à l’extérieur et une bonne mise à niveau de l’habitacle sur le plan technologique pour qu’elle séduise aujourd’hui encore. Pourquoi pas avec le V8 de l’Urus… ou soyons iconoclastes, avec la mécanique des Porsche Taycan et Audi e-Tron GT ?
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