Il a fallu du temps, mais après cinq ans de développement, la Mercedes-AMG One est prête pour la production. La technologie de propulsion hybride, issue directement de la Formule 1, n'a pas été facilement adaptée à une utilisation sur la voie publique.
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La One n'est pas la première supercar de Mercedes à avoir un lien direct avec la course automobile. Et nous ne parlons pas seulement des Black Series basée sur la SLS AMG ou l'AMG GT, ni même de l'AMG CLK GTR. Nous parlons de la Mercedes C112, souvent oubliée et qui succédait dans la nomenclature des projets Mercedes aux fameuses C111. Une lignée de prototypes destinés à tester différentes technologies à laquelle la marque à l’étoile rend hommage avec la Mercedes Vision One Eleven. La C112 a fait ses débuts au salon de l'automobile de Francfort en 1991 en tant que prolongement de la Sauber C11. Il s'agit de la Mercedes prototype avec laquelle Michael Schumacher a participé au championnat du monde de voitures de sport.
Gullwing
La C11 développée par Sauber a été une voiture de course très réussie. En 1990, cette Mercedes a remporté toutes les courses auxquelles elle a participé, à l'exception d'une seule. La victoire n'a échappé aux Allemands qu'à Silverstone, en raison d'un problème de moteur de la première voiture et de la disqualification de la seconde. Cette année-là, le titre revient à Mauro Baldi et Jean-Louis Schlesser, devant la C11 que Michael Schumacher partage avec Heinz-Harald Frentzen, Karl Wendlinger et Jochen Mass.
À Stuttgart, ils ont voulu capitaliser sur ces succès. La Mercedes C112 a été conçue dans cette optique : une supercar dotée d'une technologie de pointe. Bien qu'il n'y ait pas de lien direct avec le prototype conçu par Sauber, la C112 était vendue comme la Mercedes C11 pour la route. Le lien avec son riche passé était assuré par les portes papillon Gullwing.
Aérodynamique active
La Mercedes C112 était propulsée par un V12 en position centrale, un moteur atmosphérique de 6 litres qui développait 408 ch et un couple maximal de 580 Nm. La puissance délivrée aux roues arrière a permis à la C112, qui pèse 1570 kg, de passer de 0 à 100 km/h en 5 s et d'atteindre une vitesse maximale de 310 km/h.
Ce ne sont pas les performances pures qui ont permis à la Mercedes C112 de se distinguer, mais plutôt son impressionnante panoplie de technologies. Cette supercar était équipée d'une suspension active contrôlée par un ordinateur central, qui traduisait les données de toutes sortes de capteurs en un calibrage des ressorts et des amortisseurs en constante évolution.
Il y avait même l'Acceleration Skid Control, la technologie ABS et un essieu arrière co-directeur. L'aileron arrière de la Mercedes C112 était également actif et combinait différentes positions avec un frein pneumatique, comme nous l'avons vu plus tard sur la SLR McLaren.
Prête pour la production, mais...
Le processus de développement était déjà à un stade avancé, et la Mercedes C112 aurait même passé avec succès les tests américains de collision et d'émissions. La supercar était destinée à être construite à 500 exemplaires. La demande était encore plus forte, puisque Mercedes aurait eu plus de 700 pré-commandes.
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Mais finalement, le projet a été abandonné, et la Mercedes C112 n'a jamais pu montrer son énorme potentiel.
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