A sa naissance en 1976, la Golf GTI aura irrité beaucoup de monde. La plupart des marques ne croyaient pas à l’époque au succès de la formule. Très vite pourtant, elles ont dû emboiter le pas de la petite traction sportive et efficace. Fiat se lança dans l’aventure avec ce qu’il avait de plus moderne sous la main à l’époque ; la Ritmo. Ceci avec l’aide de son comparse Carlo Abarth.
En ce début 1984, la Golf GTI, née 9 ans plut tôt, marque encore les esprits des constructeurs qui, tous, se lancent dans ce nouveau filon de la petite sportive, moderne. «C’est ainsi que du côté de Alfa, Fiat, Renault, Ford, Lancia, Opel, Nissan, Mitsubishi, Toyota, on a donc mis les bouchées doubles pour essayer de contrer les ventes toujours plus élevées de cette fameuse VW Golf GTI» lit-on dans le Moniteur de l’époque Les hostilités sont donc lancées.
Dans son côté, Fiat réplique en plusieurs temps. A l’époque, l’équivalent de la Golf chez les Italiens se nomme Ritmo. Sa première déclinaison sportive est la 105 TC (TC, pour Twin Cam, soit «double arbre»), dès 1981. Suivie de peu par la 125 TC qui a pourtant du mal à supporter la comparaison avec l’allemande : «le supplément de poids est en effet assez important et en outre, la cavalerie n’est pas au mieux de sa forme, d’autant que l’alimentation se voit confiée à un simple carbu double corps.» Pour corriger le tir, Fiat s’associe à nouveau avec Carlo Abarth pour concevoir en cette fin 83, début 84 cette version 130 TC «Abarth».
- Essai détaillé : Fiat Ritmo 130 TC Abarth // Le Moniteur Automobile n°791 du 22 mars 1984
- Auteur: Marcel Pirotte // Adaptation : Xavier Daffe & Kevin Kersemans
Moteur
«Avec l’adoption d’un nouveau système d’alimentation confiée maintenant à deux carbus double corps et au montage d’un allumage à contrôle électonique Digiplex mis au point par Magnetti Marelli, la puissance grimpe à 130 ch au régime de 5900 tr/min et le couple maxi à 18 mkg à 3600 tr/min.» soit environ 180 Nm. Dès la mise en route du 4 cylindres, notre ami Marcel s’extasie : «Le bruit caractéristique à l’échappement prouve, si besoin en est, que Abarth est aussi un spécialiste des pots d’échappement et que dans ce domaine, il est difficile de lui apprendre la musique.»
Performances
«Ainsi donc, la 130 TC est une des rares petites machines à franchir la barre fatidique des moins de 30 sec. au kilomètre départ arrêté. Elle fait donc mieux qu’une BMW 320i (29,9) et presqu’aussi bien qu’une BMW 323i (29,6) et bat nettement la Golf GTI (30,9) qui ne dispose, il est vrai que de 112 ch.»
Tenue de route
«L’Abarth est une machine rapide mais très bien élevée et qui vire sur des rails tout en offrant un comportement excessivement sain. Pas de sous-virage excessif, mais une légère dérive des 4 roues avec en prime un léger décrochement de l’arrière dès qu’on relâche un peu l’accélérateur. Très bon point également pour ce qui concerne la tenue de cap.»
Confort
«A chaque médaille, son revers ! Dans le cas de la 130 TC si la tenue de route mérite les plus beaux compliments, le confort ne peut être cité en exemple.»
Qualités
- Performances remarquables
- Voiture vivante
- Tenue de route et de cap
- Freinage de qualité
- Habitabilité
- Progrès dans l’équipement
Défauts
- Consommation assez élevée
- Sécheresse de la suspension
- Commande de boîte imprécise
- Direction lourde à basse vitesse
- Progression à froid
- Sièges baquets en option
Les chiffres-clés
- Consommation de l’essai : 12,6 l/100 km
- Vitesse maxi mesurée : 191,2 km/h (!)
- 1 km départ arrêté : 29,7 secondes
- Prix de base : 433.625 FB TVAC
Conclusion
«Il y a bien longtemps que je n’avais plus essayé une Fiat aussi pétillante mais aussi bien mise au point que la 130 TC. Avec ce modèle, le numéro un italien prouve, si besoin en était, qu’il faut toujours compter avec lui et que dans le domaine des berlines à vocation sportive, il en connait un fameux bout !»
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