En 1989, Bugatti est occupé à développer l’EB110, une toute nouvelle supercar qui doit rivaliser avec la Ferrari F40 et la Porsche 959. Le châssis et le groupe motopropulseur étaient en plein développement, seul le design restait un point d’interrogation.
Romano Artioli, le nouveau propriétaire du constructeur en plein essor, envoie les dessins techniques de la Bugatti EB1110 à Nuccio Bertone, Marcello Gandini, Giorgetto Giugiaro et Paolo Martin. Le meilleur design servira ensuite pour la version de production.
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Bertone a proposé une Bugatti EB110 conçue par le designer Marc Deschamps. Une supercar qui a connu une seconde vie sous la forme de la Lotus Emocion. Cette Bugatti ID 90 conçue par Ital allait finalement se muer en Nazca M12, Nazca C2 et Nazca C2 Spider, des supercars qui auraient pu devenir la descendance de la BMW M1. Finalement, Romano Artoli a choisi le projet de Marcello Gandini, bien que la carrosserie finale ait été conçue par Gianpaolo Benedini. Un concept avec un aérodynamisme actif.
Dommage !
Bien que le design de l’ID 90 n’ait pas été retenue, Italdesign a décidé de construire la voiture. Toujours autour d’une structure en aluminium, comme celle utilisée sur les premiers prototypes de la Bugatti EB110. Un design élégant qui a résisté à l’épreuve du temps, bien mieux que le design choisi par Romano Artioli à l’époque.
La Bugatti ID 90 présentée au salon de l’automobile de Turin en 1990 n’a pas été dotée d’ailerons trop agressifs ; c’est son ingénieux soubassement qui a fourni la majeure partie de la force d’appui. L’aile arrière élégamment intégrée rappelle celle des Ferrari F40 et F50. Les jantes sont inspirées de celles de la Bugatti Type 41 Royale de 1926.
La verrière est un clin d’œil aux prototypes sportifs et permet d’ouvrir les portes en deux parties : une combinaison d’une porte classique et d’une fenêtre pivotant vers le haut. La poupe est équipée de fentes de refroidissement joliment dissimulées pour le moteur Bugatti monté au milieu du vaisseau : un V12 de 3,5 litres assisté de pas moins de quatre turbocompresseurs, développant 560 chevaux en version de série. Ou même 612 ch pour la version Super Sport.
Fin brutale
Il n’est pas certain que Romano Artioli ait regretté d’avoir choisi le projet de Marcello Gandini plutôt que celui de Giorgetto Giugiaro. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’est adressé à Italdesign pour la conception de la Bugatti EB112, une limousine sportive présentée en 1993 au salon de l’automobile de Genève.
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Mais Bugatti fait finalement faillite en septembre 1995. Romano Artioli et ses hommes ne seront pas allés plus loin que deux copies de production de cette EB112.
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