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Mobilité / Le travailleur belge champion d’Europe de la distance maison-boulot

Rédigé par Frédéric Kevers le 06-09-2024

Selon une étude, les Belges sont géographiquement les travailleurs les plus mobiles d'Europe en 2024 tant en distance qu’en durée de trajet quotidien.

En 2024, une étude menée par la société SD Worx, spécialiste des ressources humaines, révèle que les travailleurs belges se démarquent en Europe par leur mobilité géographique, affichant les distances domicile-travail les plus longues. En moyenne, les Belges parcourent 39 km pour un aller-retour quotidien, soit 53 minutes de trajet. Cette mobilité élevée place la Belgique en tête de l’Europe, surpassant les Danois et les Italiens (37 km). Cependant, 20 % des travailleurs belges sont mécontents de la durée de leur trajet, le percevant comme une perte de temps. Seuls 10 % des Belges peuvent être productifs en chemin, un taux faible comparé à d’autres pays.

La médiane des déplacements belges, à 25 km, est la plus élevée parmi les pays étudiés. Par ailleurs, 50 % des travailleurs parcourent 40 minutes par jour, et malgré la longueur des trajets, les Belges montrent une forte propension à voyager, un phénomène bénéfique pour le marché du travail. En Europe, d’autres pays comme le Danemark et la Slovénie affichent également une volonté élevée de se déplacer quotidiennement pour le travail, bien que cela ne se reflète pas encore entièrement dans les distances parcourues.

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Temps de trajet et satisfaction

Le temps passé dans les trajets domicile-travail est un autre domaine où les Belges dominent. Avec 53 minutes en moyenne, ils devancent des pays comme la Suède et le Royaume-Uni, où le temps de trajet avoisine 52 minutes. Cette durée place la Belgique à un niveau comparable à celui de vastes pays tels que l’Allemagne ou l’Italie. Les Finlandais et les Suédois, eux, se montrent prêts à passer jusqu’à 63 minutes dans les transports, tandis que les Croates préfèrent limiter leur temps à 26 minutes.

En dépit de cette mobilité, 66 % des Belges sont satisfaits de la distance parcourue pour se rendre au travail. Toutefois, le temps de trajet reste une source de frustration pour un travailleur belge sur cinq. Le salaire et l’accessibilité des entreprises jouent un rôle déterminant dans la recherche d’emploi, bien que les trajets soient également pris en compte dans ce choix. Selon Valérie t'Serstevens, experte chez SD Worx, la durée du trajet influence le bien-être au travail, mais le télétravail partiel est envisagé comme une solution possible pour améliorer la productivité.

Productivité et perception du temps de trajet

Un tiers des Belges perçoit les trajets comme une perte de temps, un sentiment partagé avec d’autres pays comme l’Italie (38 %) ou la Roumanie (37 %). À l’inverse, au Royaume-Uni, seuls 9 % des travailleurs ressentent cette perte. En termes de productivité, près de 80 % des Belges sont incapables de travailler pendant leurs déplacements, une proportion élevée par rapport à des pays comme l’Irlande ou la Pologne, où environ 20 % des travailleurs sont productifs lors de leurs trajets.

Il est courant dans certains pays, comme le Royaume-Uni, d’utiliser le temps de trajet pour des appels professionnels ou des tâches sur ordinateur. Ce phénomène est facilité par l’accès au wifi dans les transports, en particulier dans les trains. De plus, environ un Belge sur dix n’effectue pas de trajet domicile-travail régulier, un chiffre inférieur à la moyenne européenne. Dans des pays comme l’Italie ou le Royaume-Uni, une proportion plus importante de travailleurs ne se déplace pas quotidiennement pour se rendre sur leur lieu de travail. À l’inverse, en Autriche et en Croatie, cette situation est plutôt rare.

Que faut-il en penser ?

Il reste amusant de constater que les « champions » des déplacements professionnels sont les travailleurs de l’un des plus petits pays d’Europe en raison d’une « fiscalité de la mobilité » spécifique et d’une offre de transports en commun insuffisamment fournie en nombre, en fréquence, en densité ou en connectivité pour optimiser l’impact de ces trajets en termes économiques, écologiques et de productivité. Tant que l’accès à une voiture de société émargera à la norme plutôt qu’à l’exception, la perception des déplacements professionnels nécessaires (se rendre au boulot et en revenir) sera faussée dans notre pays.

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