Depuis 2017, Larry Dominique, un dirigeant de PSA, menait à bien un travail destiné à réintroduire Peugeot sur le marché nord-américain. Avec la création de Stellantis, fusion de PSA et FCA, ce retour de la marque sochalienne est avorté, le groupe préférant mettre l’accent sur le développement d’Alfa Romeo, déjà implanté, et le renforcement de ses marques américaines, dont Jeep et Ram principalement.
« Le nouveau contexte de Stellantis avec une forte présence sur le marché américain nous amène à nous concentrer sur les marques existantes. »(PP de Stellantis)
Renforcer et développer
La nouvelle politique de groupe vient chambouler les projets initiaux de Peugeot qui visait, avec ce retour en Amérique du Nord, à diminuer sa dépendance au marché européen. Cette dernière avait été exacerbée par le net recul de la marque sur le marché chinois et le rachat du duo Opel/Vauxhall, lui aussi tributaire du Vieux continent. Désormais, bénéficiant d’un panel de marques « américaines » hérité de FCA, le nouveau groupe peut compter sur ces dernières pour rééquilibrer sa répartition géographique et assurer une rationalisation des investissements via une offre plus large. En outre, renforcer la position de blasons performants et aux produits parfaitement adaptés à ce marché tels que Jeep et Ram se révélera plus efficace financièrement à court et moyen terme. De même, plutôt que devoir « réinventer » la marque Peugeot aux USA en recréant une image de marque et un réseau de distribution, développer la présence d’Alfa Romeo semble plus pertinent.
Offre pertinente
Surtout, aujourd’hui, Alfa Romeo dispose d’une offre bien plus adaptée aux goûts des Américains et des Canadiens avec la Giulia – considérée comme une berline compacte outre-Atlantique – et plus encore le Stelvio. La marque italienne a vu ses ventes progresser de 1,6 % l’an dernier sur un marché en baisse. Cependant, en termes de volume, ces résultats restent modestes. L’arrivée d’une paire de crossovers devrait permettre de renforcer l’offre d’Alfa Romeo qui pourra mettre à profit le travail de Larry Dominique réalisé pour le retour de Peugeot pour développer les aspects commerciaux et services proposés par le constructeur italien. En effet, afin d’assurer une relance de la marque française – absente depuis le milieu des années 90 – il avait axé ses efforts sur la création d'un canal de distribution qui éviterait les magasins coûteux et utiliserait la technologie pour se décharger des services destinés aux consommateurs, tels que la planification de la livraison et de l'enlèvement des véhicules.
Des idées saluées par le patron, Carlos Tavares, qui a indiqué que ce travail pourrait être mis à profit pour l’ensemble des marques de Stellantis à l’avenir, sur les plans de la logistique, du service après-vente, de la distribution ou même du marketing.
« Quoi que nous décidions dans le monde de Stellantis, toutes ces idées amélioreront la façon dont nous allons sur le marché et la façon dont nous gérons l'entreprise. » (C. Tavares)
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