L'Emira serait la dernière Lotus à moteur thermique, car d'ici 2028, la gamme du constructeur britannique de voitures de sport ne comprendra plus que des voitures électriques. On attendait beaucoup de l'Eletre, un SUV électrique de grand format censé produire une sorte d'effet Cayenne (la première génération a remis sur pied la marque Porsche, alors en difficulté). Bien que les ventes se portent bien, Lotus est toujours déficitaire.
Une situation qui s'explique en partie parce que l'Emira et l'Emeya ne trouvent pas d'acheteurs aussi facilement, mais aussi parce que les processus de production internes coûtent cher à la marque. De l'argent qui n'existe actuellement que par la grâce de Geely, le groupe automobile chinois auquel Lotus appartient actuellement. Des emplois (britanniques) doivent donc être supprimés pour maintenir l'entreprise plus ou moins en bonne santé. De plus, le projet de passer au tout électrique est désormais remis en question.
Le thermique toujours au programme
Lotus développe depuis un certain temps l'Evija, une hypercar électrique qui promet des performances démentielles. Outre le fait qu'il prend beaucoup de temps qu'initialement prévu, ce projet de prestige s'avère particulièrement coûteux, alors que le marché indique clairement un manque d'intérêt pour ce type d'hypercars électriques. Même une voiture battant tous les records comme la Rimac Nevera ne trouve guère d'acheteurs parmi une clientèle qui préfère les gros moteurs à combustion. Les ventes de la Lamborghini Revuelto à moteur V12 atteignent des sommets, et même la très chère Bugatti Tourbillon V16 fait actuellement l'objet d'une lutte acharnée.
Certes, Jaguar reste fidèle à ses projets d'avenir électrique, mais du côté de Aston Martin et Bentley, on se rend de plus en plus compte que le moteur à combustion interne est loin d'avoir été rayé de la carte, à plus forte raison dans l'univers du luxe et de la haute performance. Chez Lotus aussi, on commence à comprendre que l'on se tire une balle dans le pied avec une stratégie du "100 % électrique" trop radicale. Le moteur à combustion interne bénéficie donc d'un sursis, et il est possible que la version de production de la Lotus Theory One Concept asoit animée par une motorisation thermique, électrifiée ou non, placée entre les roues arrière.
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