Le marché automobile – belge comme européen ou mondial – est fortement impacté par les restrictions liées à la pandémie de covid-19 et la pénurie de composants électroniques. Cependant, ces deux facteurs n’expliquent pas à eux seuls que les voitures neuves représentent à peine 55 % des immatriculations de véhicules d’occasion. Il faut aussi y voir la conséquence de la crise économique, du prix trop élevé du neuf et des incertitudes liées à la mutation électrique voulue par les instances politiques.
L’occasion résiste, le neuf s’écroule
À l’exception de 1995, il faut remonter à 1985-1986 pour retrouver des immatriculations de véhicules neufs aussi basses qu’en 2021. Un constat laconique qui traduit une régression de 10,1 % par rapport à 2020 et même 29,5 % par rapport à 2019. En comparaison, le marché de l’occasion a progressé de 7,5 % en comparaison de l’année dernière, pour un total de 709.605 véhicules contre 392.305 voitures neuves. Pour rappel, en 2019, avant la pandémie, les valeurs respectives du neuf et de l’occasion étaient de 556.393 et 700.213 unités. De manière générale, la tendance devrait se confirmer. Comme en témoigne le record absolu de Car-Pass délivrés en 2021 : 840.000.
Voitures neuves… de société
Soyons clairs, le marché du neuf présenterait des chiffres encore plus catastrophiques sans le support des flottes de société, véritable poumon du marché automobile belge. Il en résulte une progression nette des modèles électrifiés – valeur un peu biaisée par l’inclusion des modèles à hybridation douce, il est vrai – qui représentent désormais 35,2 % des voitures neuves immatriculées en 2021 avec 16,8 % d’hybrides autorechargeables ou à hybridation douce, 12,6 % d’hybrides rechargeables et 5,8 % d’électriques. C’est bien entendu le Diesel qui en subit le plus les conséquences avec un recul de 31,2 à 21 % du marché quand l’essence régresse de 48,2 à 43 %, de 2020 à 2021.
Le marché de l’occasion est forcément moins électrifié – 4,8 % au total des hybrides et électriques – et voit l’essence conforter son leadership avec 51,2 % des immatriculations (49,4 % en 2020) alors que le Diesel baisse de 47,8 % à 43,6 %. Quant à l’âge moyen des véhicules d’occasion immatriculés en 2021 il est de 7 ans et 4 mois, soit 3 mois de moins qu’en 2020.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!