On ne badine pas avec la loi chez nos voisins d’outre-Rhin ! Non seulement l’Allemagne interdit l’usage d’appareils ou d’applications de détection ou de signalement des radars – y compris ceux intégrés aux systèmes intégrés des véhicules – mais elle va jusqu’à sanctionner les passagers qui utiliseraient de tels moyens pour détecter les radars et permettre au conducteur du véhicule d’éviter une amende. En Allemagne, le conducteur n’est pas considéré comme seule responsable d’une telle infraction et les passagers peuvent donc être verbalisés eux aussi.
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Question de jurisprudence
Sur le fonds, cette intransigeance des forces de l’ordre teutonnes a du sens. En cette ère numérique et connectée, la plupart des dispositifs de détection et de signalement partagé des radars est disponible sous forme d’application ou intégré à des applications de navigation intelligente, telles que Waze. Il est donc aisé pour un conducteur de contourner l’interdiction en faisant appel aux bons services du smartphone d’un passager.
Cela dit, la verbalisation des passagers en cas d’infraction avérée s’appuie sur la une décision de justice à l’encontre d’un conducteur sanctionné pour excès de vitesse. Dûment arrêté par la Police, il avait vu son passager sanctionné également après que les représentants de la loi aient constaté que ce dernier utilisait une application antiradar sur son téléphone. Estimant que cela contrevenait à la loi, ils ont donc verbalisé le passager. Ce jugement d’un juge du tribunal de Karlsruhe fait donc jurisprudence et permet la mise à l’amende de tout occupant d’un véhicule qui ferait usage ou disposerait d’une application antiradar sur son smartphone. Un conducteur averti en vaut deux car le montant de l'amende est tout de même de 100 € !
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