Le 4 octobre, la Commission européenne a voté en faveur de l'imposition de droits de douane allant jusqu'à 45 % sur les véhicules électriques (VE) fabriqués en Chine, dans le but de contrer ce qu'elle considère comme des subventions chinoises déloyales. Dix États membres de l'UE ont soutenu la mesure (Bulgarie, Danemark, Estonie, France, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas et Pologne), tandis que l'Allemagne et quatre autres pays (Hongrie, Malte, Slovaquie et Slovénie) ont voté contre, et 12 se sont abstenus (Autriche, Belgique, Croatie, Chypres, Espagne, Finlande, Grèce, Luxembourg, Portugal, République tchèque, Roumanie et Suède).
Ces droits, qui devraient entrer en vigueur le 31 octobre pour une durée de cinq ans, visent à protéger l'industrie automobile européenne contre la concurrence chinoise. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a défendu cette décision en soulignant l'importance des VE pour la compétitivité future de l'Europe. Malgré cela, des négociations restent en cours entre Bruxelles et Pékin pour trouver une solution alternative.
- SAIC (MG) : 35,3 %
- Geely (Volvo, Polestar, Lotus, Zeekr, Lynk & Co) : 18,8 %
- BYD : 17 %
- Tesla : 7,8 %
- Autres constructeurs : 20,7 %
Réactions des constructeurs automobiles suite au vote de l'UE
Oliver Zipse, PDG de BMW, a fermement critiqué le vote de l'Union européenne en faveur de l'instauration de droits de douane de 45 % sur les véhicules électriques chinois, le qualifiant de "signal fatal" pour l'industrie automobile européenne. Selon lui, ces tarifs pourraient provoquer un conflit commercial avec la Chine, sans avantage pour aucune des parties. Il appelle à une résolution rapide et négociée avec Pékin pour éviter une guerre commerciale. Zipse a également souligné l'importance du vote de l'Allemagne contre ces droits, estimant qu'il offre une opportunité de trouver un compromis.
Oliver Blume, PDG du groupe Volkswagen, appelle l'UE à ajuster les droits de douane sur les véhicules électriques chinois pour tenir compte des investissements réalisés en Europe. Il estime plus que probable que des sanctions commerciales chinoises pourraient affecter les constructeurs allemands dont Audi, Porsche et Volkswagen au sein de son groupe. Mr. Blume souligne que les entreprises qui créent des emplois en Europe devraient être exemptées des nouveaux droits de 45 %. L'industrie automobile allemande, en difficulté, craint de lourdes pertes si ces mesures sont appliquées.
Mercedes-Benz a également mis en garde contre les "conséquences négatives" de cette décision et a appelé à un report de son application. Du côté chinois, des entreprises comme Geely Holding ont critiqué la décision, la jugeant préjudiciable aux relations économiques entre l'UE et la Chine. En revanche, en France, la PFA a salué cette mesure, considérant qu'elle est nécessaire pour assurer une concurrence équitable sur le marché européen.
Sources : Bloomberg/Automotive News Europe
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