Rien ne va plus pour le groupe Volkswagen. Alors que la marque Volkswagen subit encore les conséquences du Dieselgate et doit dédommager ses clients en Belgique également, voilà qu’elle se retrouve contrainte de s’associer à un constructeur chinois pour rester compétitive sur le marché de ce dernier. Volkswagen va donc investir près de 640 millions d’euros (700 millions de dollars) dans XPeng en échange de 4,99 % du capital du jeune constructeur indépendant chinois. L’objectif ? Pouvoir utiliser la technologie et les plateformes électriques pour concevoir conjointement des modèles électriques destinés au marché chinois. Voilà un fameux camouflet pour le tout-puissant groupe allemand qui régnait sur l’Europe et même sur le monde avant que Toyota ne lui reprenne son trône.
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Aller plus vite
Mais pourquoi diable des marques telles que Audi et VW, et le groupe Volkswagen de manière générale, se retrouvent contraintes à s’associer à des marques chinoises pour tenter d’exister sur ce marché aussi crucial que spécifique ? Tout simplement pour la vitesse… de développement, d’évolution, d’adaptation. Les attentes des clients chinois sont très différentes de celles des automobilistes occidentaux, américains comme européens, et le marché y évolue nettement plus rapidement qu’en Europe ou aux États-Unis ! Avec leurs lourdeurs administratives et managériales qui s’ajoutent aux retards pris par sa division Cariad en charge du développement logiciel, le groupe Volkswagen ne peut suivre la cadence des jeunes marques chinoises qui ont opté pour l’électrique immédiatement et sont d’ores et déjà à la pointe de la technologie dans ce domaine.
Repartir de zéro
Concrètement, au premier trimestre 2023, le groupe Volkswagen n’a vendu que 21.500 voitures électriques, dont 3000 Audi quand Tesla a écoulé pas moins de 137.000 exemplaires sur la même période. Une claque qui impose aux marques allemandes de repartir de zéro en collaborant avec des constructeurs autochtones plus rompus aux spécificités du marché et agiles en matière de développement et d’adaptation sur un marché en croissance constante et très rapide.
XPeng, le petit indépendant
Plutôt que d’opter pour un grand groupe établi ou de pactiser avec « l’ennemi » Geely – un concurrent de plus en plus direct en dehors de la Chine également – VW a donc décidé de s’allier à XPeng. Il s’agit d’une jeune marque indépendante – comprenez que l’état chinois n’entre pas à son capital – née en 2014 et qui propose déjà plusieurs modèles dont la berline P7 et le SUV G9 (qui dispose d’une architecture en 800 V et peut recharger jusqu’à 480 kW) que nous avons pu tester récemment. En termes de production, XPeng progresse vite. Lancée en avril 2020, la P7 atteignait le cap des 100.000 exemplaires produits en mars 2022 et la courbe de progression reste ascendante. Aujourd’hui, XPeng dispose de trois usines en Chine dont la capacité de production combinée atteint 600.000 voitures par an.
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