Industrie et économie / Confirmation - Et si Mitsubishi restait en Europe ?

Update 11 mars 2021 : C’est confirmé. Mitsubishi reviendra bien en Europe en 2023. Ce sera par le biais de l’Alliance. La marque au diamant va proposer deux modèles produits en Europe et basés sur des « best-sellers » Renault « répondant déjà aux exigences réglementaires » européennes. Les Japonais promettent une identité propre à ces déclinaisons. Par ailleurs, l’Eclipse Cross PHEV pourrait rester au catalogue. Rien n’est décidé pour le SUV Outlander.

Désormais membre de l’Alliance Renault-Nissan, Mitsubishi pourrait revoir ses plans pour le marché européen. Initialement, il était prévu que le constructeur aux trois diamants quitte nos contrées d’ici à 2022, dans le cadre d’un plan de relance triennal. Finalement, selon le Financial Times, l’appartenance au groupe franco-japonais pourrait modifier cette perspective. En produisant certains modèles, destinés au marché européen, seraient alors produits en France par Renault.

Rappelons que si Mitsubishi avait confirmé ne pas lancer de nouveau modèle sur notre marché – l’absence totale de communication pour le lancement de la quatrième génération de l’Outlander en attestant – elle a toutefois commercialisé la récente misse à niveau de son SUV compact Eclipse Cross, en version hybride rechargeable.

Jeu politique

Dans l’état actuel des choses, peu d’informations ont filtré. Un conseil d’administration tenu par Mitsubishi était susceptible d’entériner la décision de produire des véhicules par l’intermédiaire de Renault en France. Mais aucune communication n’a encore été faite à ce sujet. En outre, selon le Financial Times, les dirigeants de Mitsubishi ne seraient pas à l’origine d’une telle option, ces derniers se voulant même méfiants à son sujet.

Il est vrai que le choix de produire des Mitsubishi dans une usine Renault serait une manière pour le constructeur français de répondre aux pressions de son plus gros actionnaire : l’État français ! Ce dernier impose une certaine pression à a marque au Losange, dont le plan de rationalisation impliquera des suppressions d’emplois. Réaffecter la production d’une usine – en tout ou en partie – à des modèles estampillés Mitsubishi constituerait dès lors une solution opportune, même si le ou les modèles concernés ne sont pas encore connus, bien qu’ils devraient utiliser une plateforme issue de l’Alliance Renault-Nissan qui y verrait aussi une bonne manière d’optimiser la rentabilisation de sa plateforme électrique…

Si les travailleurs français en sortiraient gagnants ou, à tout le moins bien moins perdants qu’attendu en l’état actuel des choses, les distributeurs Mitsubishi en Europe y trouveraient une lueur d’espoir et de soulagement. D’autant plus qu’à l’échelle relative du constructeur, les ventes ne se portaient pas si mal que cela grâce, principalement, à l’Outlander PHEV et au pick-up L200 dans certains pays, l’arrivée d’un Eclipse Cross PHEV y ajoutant un nouveau potentiel commercial. La suite au prochain épisode…