Industrie et économie / Rolls-Royce Dawn : c'est la fin

Après un peu moins de huit ans de carrière, la Rolls-Royce Dawn a droit à sa retraite pour services rendus. En effet, le constructeur de Goodwood a annoncé que le successeur de la Phantom Drophead Coupé, lancé en 2015, a été retiré de la production. Cette décision ne s'accompagne pas de l'édition spéciale Black Badge Black Arrow à laquelle la Wraith a eu droit, mais Rolls-Royce tient tout de même à remercier son cabriolet à toit souple.

Ainsi, la vénérable maison de prestige rappelle que la Dawn, dérivée du coupé Wraith mais avec 80 % des panneaux de carrosserie spécifiques, est devenue la Rolls-Royce décapotable la plus vendue de tous les temps. Elle a surtout réussi à rajeunir considérablement le public d'acheteurs de la marque haut de gamme. Outre son prix extravagant, le modèle avait donc de nombreux atouts, à commencer bien sûr par son V12 biturbo de 6,6 litres développant 571 ch, voire 600 ch pour la Black Badge.

La fin d'une époque

De plus, la Dawn n'était pas une 2+2 comme la plupart des cabriolets à quatre places. Elle offrait quatre sièges de taille normale. Et ses heureux occupants jouissaient naturellement d'un confort digne de Rolls-Royce, que le toit soit fermé ou ouvert. Lors du développement du modèle, par exemple, les ingénieurs ont parcouru des centaines de kilomètres avec un mannequin d'essai équipé d'une longue perruque, afin de s'assurer que la coiffure des occupants ne serait pas chamboulée par les turbulences.

Autre anecdote pour illustrer le confort de la Dawn : un journaliste américain voyageant avec un mannequin d'essai n'aurait pas remarqué un tremblement de terre de 3,6 sur l'échelle de Richter, suivi d'une réplique de 2,6. La suspension de la Dawn aurait si bien absorbé les chocs que le bonhomme ne se serait rendu compte de rien.

Une anecdote à prendre avec des pincettes, mais dans le cadre d'un discours d'adieu, on peut la laisser passer. Quoi qu'il en soit, la Dawn restera dans l'histoire comme la dernière Rolls-Royce cabriolet avec un 12 cylindres sous le capot, puisque les futurs modèles de la marque seront purement électriques. Les clients de Rolls-Royce pour qui un tel V12 est une condition sine qua non peuvent (pour l'instant) toujours se tourner vers la Ghost, la Phantom ou la Cullinan.