En 2015, Nissan n’a vendu que 1273 unités de sa Venucia e30, version locale de la Leaf telle qu’on la connaît chez nous. Là-bas, l’auto se vend 242.800 yuan, soit 35-36.000 euros. Ce qui pose un problème au grand patron, Carlos Ghosn : «Nous envisagions de meilleurs résultats pour ce modèle en Chine, mais nous savions également que son prix serait son principal handicap. Je ne vois qu’une solution: leur proposer un modèle nettement moins cher.» Car malgré d’importantes campagnes de promotion, les acheteurs chinois se tournent surtout vers des modèles low cost produits localement et vendus entre 4 et 7.000 euros. La meilleure vente électrique du marché chinois serait la Kandi EV, avec 16.736 unités en 2015 (source: CAAM). Sans tomber si bas en gamme, Carlos Ghosn affirme que pour Renault-Nissan, le défi consiste à imaginer une automobile au meilleur compromis entre qualité, performances et prix plancher. Lors de cette déclaration, lundi dernier à l’usine Renault en Chine, Ghosn n’a cependant pas évoqué la possibilité d’exporter un tel modèle vers l’Europe ni le gabarit ou le style qu’elle afficherait.
Subsidié
L’objectif reste de profiter de l’élan des Chinois pour les véhicules à moteur alternatif (100% électriques et hybrides rechargeables) dont les ventes ont rapidement augmenté ces dernières années atteignant 379.000 unités en 2015. Les autorités soutiennent les ventes par des subsides, conformément à la volonté de voir circuler 5 millions de ce type de véhicule en chine en 2020. Les constructeurs étrangers doivent garder à l’esprit que l’achat d’une voiture électrique est parfois une obligation pour les chinois. Ghosn prenait l’exemple de Shangaï ou Pékin, où les nouveaux acheteurs n’ont d’autres choix que d’opter pour une Evee (electic vehicle) s’ils souhaitent s’y déplacer en voiture. La passion et le standing, parmi les couches populaires, ne comptent donc pas et le prix le plus bas est souvent la meilleure option.
Et les Renault ?
Concernant la marque Renault, le constructeur français entend commercialiser sa Fluence EV en Chine à partir de 2017 sous un nom local, un détail imposé par le Gouvernement! La Fluence EV sera assemblée à l’usine Renault Wuhan sur base de «kits» importés de Corée, et la marque espère y écouler quelques milliers d’exemplaires annuellement.
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