Industrie et économie / MG, bientôt une usine en Europe ?

SAIC, un groupe chinois, propriétaire de la marque MG mais également partenaire des groupes Volkswagen et General Motors sur le marché chinois, a le vent en poupe et veut poursuivre sa croissance. Face à un marché national saturé de marques, SAIC vise donc une expansion à l’étranger avec un certain potentiel de croissance en Europe grâce à sa marque MG. Dans le cadre de cette stratégie, le groupe pourrait construire une usine en Europe destinée à produire des modèles électriques, probablement pour la marque MG déjà bien réimplantée.

MG en étendard

Sur le premier trimestre 2023, SAIC a vendu 530.000 voitures en dehors de ses frontières. Cela représente une croissance de 40 % par rapport à la même période en 2022 imputable principalement à la marque MG. L’ex-blason britannique compte en effet pour 70 % des ventes à l’étranger et constitue le porte-étendard de SAIC en Europe où il a vendu 74.943 voitures durant les cinq premiers mois 2023 contre 32.182 en 2022 (données Dataforce). Une augmentation de près de 133 % qui s’explique surtout par le succès du MG ZS (25.843 unités) disponible à la fois en version électrique et à moteur thermique.

10 nouveaux modèles

En 2023, SAIC vise le cap de 1,2 million de voitures vendues en dehors de la Chine et va lancer une dizaine de nouveaux modèles estampillés MG dans les 18 prochains mois au niveau mondial, dont le roadster MG Cyberster. MG ne précise toutefois ce qu’il entend par nouveaux modèles. Les versions Long Range et X-Power de la MG4 en font-elles parties ?

Une usine en Europe

Actuellement les principaux marchés étrangers de SAIC – et de MG en corollaire – sont l’Australie, l’Inde, le Mexique et bien entendu le Royaume-Uni. Mais les marchés européens commencent doucement à s’ouvrir au constructeur ex-britannique et y produire des voitures pourrait représenter un atout commercial. Non seulement en termes de réactivité et de coûts de transport (financier et environnemental), mais parce que cela pourrait aider à se départir un peu de son image « chinoise ». En outre, dans la perspective éventuelle d’une politique européenne de « protectionnisme » similaire à celles en vigueur en Chine et aux États-Unis vis-à-vis de la production de modèles électriques, une usine européenne constituerait un atout évident.