Personnage emblématique s’il en est de l’industrie automobile, Dieter Zetsche, le grand patron du groupe Daimler et de la marque Mercedes se range en ce début 2019. Un retrait prévu de longue date et qui pose la question de l’avenir de l’entreprise. On apprend que le remplaçant désigné s’appelle Ola Källenius, un Suédois de 49 ans, actuellement directeur de la recherche et qui supervise les projets électriques et autonomes depuis 2017.
Défi
Mercredi dernier, les actionnaires réunis en assemblée extraordinaire ont élu Ola Källenius, une surprise, car il s’agit du premier patron non allemand de l’entreprise depuis plus de 50 ans. Zetsche qui prend sa pension a fait face à des moments difficiles ces dernières années, comme le divorce houleux avec Chrylser ou encore le Dieselgate qui a contribué à faire reculer le bénéfice de 30% même si Mercedes s’est aussi entretemps hissé à la première place mondiale des constructeurs premium.
Changement de stratégie
Ola Källenius est dès lors attendu au tournant et il faudra voir comme il va gérer toutes ces crises et notamment celle du Dieselgate qui continue de peser sur les résultats de l’entreprise (homologations coûteuses, ventes en berne, investissements non rentabilisés). Car on ne peut pas dire que Dieter Zetsche ait été particulièrement visionnaire suite à cet événement, lui qui continue de pousser et de promouvoir le Diesel tous azimuts, y compris dans de nouvelles et totalement saugrenues versions hybrides Diesel.
L’électrique en retard
Faute de cet historique et de l’obstination autour du Diesel, Mercedes n’a pas pris le train des énergies alternatives. La pile à combustible a été globalement remisée tandis que les projets de voitures électriques sont encore loin d’être crédibles. Et ce n’est pas le nouvel EQC à l’autonomie décevante ou à la consommation élevée, entre autres, qui pourra prétendre le contraire. De ce strict point de vue, Ola Källenius est sensé ouvrir une nouvelle ère, lui qui assure ses présentations en jeans dans un style décontracté, à la Elon Musk ou Steve Jobs, l’ancien patron de Apple. Ola Källenius était par ailleurs le seul à détailler les ambitions vertes du constructeur, promettant 50% de modèles électrifiés à l’horizon 2030 tout comme des usines européennes neutres en carbone dès 2022. Radical le changement ? Sans doute, Ola Källenius indiquant aussi qu’il souhaite sortir son entreprise du thermique à partir de 2039. C’est clair : le nouveau patron de Daimler fait face à un sacré challenge !
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