Ça ce sera joué au finish, mais l’Union européenne et le Royaume-Uni ont finalement conclu un accord commercial post-Brexit à quelques jours à peine de la sortie des Britanniques du marché unique de l’UE. Un soulagement pour nombre de constructeurs européens et, surtout, britanniques. Cet accord met un terme à près de 4 années d’inquiétudes tangibles pour les marques ayant des intérêts (usines, fournisseurs, sous-traitants) de l’autre côté de la Manche.
« L'impact d'un Brexit sans accord sur l'industrie automobile européenne aurait été tout simplement dévastateur. »(Eric-Mark Huitem, directeur général de l'ACEA)
Mais le soulagement est plus vif encore pour les constructeurs de Sa Majesté qui craignaient de voir leurs modèles lourdement taxés en Europe et risquaient, dès lors, de se retrouver en bien mauvaise posture sur un marché toujours plus compétitif et qui va devoir affronter une crise économique de grande ampleur, suite à la pandémie de COVID-19. Concrètement, l’accord commercial concerne le commerce de marchandises sans avoir à s’acquitter de taxes d’importation/exportation ou devoir respecter des contingents. Il prend effet dès le 1 janvier 2021. Seuls les secteurs des services et des services financiers ne sont pas englobés dans cet accord.
Origine certifiée
Désormais, le Royaume-Uni devra « autocertifier » l’origine de ses exportations vers l’UE. Un produit ne sera soumis à des droits de douane que si plus de 40 % de sa valeur préfinie n'est pas d'origine britannique ou provient d'un pays non membre de l'UE, y compris la Turquie et le Japon.
Toutes les implications précises du nouvel accord post-Brexit ne sont pas encore mesurables, comme l’a déclaré l’ACEA : « C'est seulement à ce stade qu'il sera clair si l'accord reflète pleinement les intérêts des constructeurs automobiles de l'UE et de leurs chaînes d'approvisionnement ». En outre, les nouvelles procédures douanières auront un impact évident sur les flux commerciaux entre les deux parties. À l’heure actuelle, le commerce de véhicules entre le Royaume-Uni et l’UE représente 3 millions de voitures pour une valeur de 54 milliards €, les transactions relatives au pièces détachées représentant un chiffre d’affaires de 14 milliards €, selon l’ACEA. Consciente de la nécessité d’un temps d’adaptation aux nouvelles règles établies, l’association britannique de l’industrie automobile – SMMT – a requis la mise en place progressive desdites mesures, qui entreront en vigueur d’ici une petite semaine.
Source : Reuters - Bloomberg
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