Le président chinois Xi Jinping a effectué une visite d’État en Europe pour la première fois depuis cinq ans et plus particulièrement en France, à Paris. Une visite qui intervenait alors que le contexte est tendu entre la Chine et l’Europe en raison de l’enquête diligentée par la Commission européenne quant à des subsides « illégaux » ou déloyaux de l’État chinois à l’égard de ses constructeurs nationaux pour les aider à exporter des voitures électriques à bas prix en Europe. Cependant, il semblerait que cette rencontre se soit déroulée sous les meilleurs auspices si l’on se réfère aux déclarations de Bruno Le Maire, ministre des Finances français, qui a affirmé que la France serait ravie d’accueillir les constructeurs chinois qui voudraient y ériger une usine de production, BYD en tête.
L’exemple Toyota
Selon M. Le Maire, « La France accueille tous les projets industriels. BYD et l'industrie automobile chinoise sont les bienvenus en France ». À défaut de pouvoir empêcher l’invasion chinoise, autant la mettre à profit en générant des emplois grâce à cette dernière, tout en ménageant les relations diplomatiques avec l’Empire du Milieu… Et le ministre des Finances de citer en exemple l’usine Toyota de Valenciennes. Un site qui fêtait ses 20 ans en 2021 et avait alors passé le cap des 4 millions de véhicules produits. Aujourd’hui, cette usine produit toujours des Toyota Yaris mais également des Yaris Cross.
Concurrence européenne
Pour la France, parvenir à attirer un constructeur chinois pour qu’il y produise ses voitures représente un enjeu socio-économique majeur et implique de se mettre en concurrence face à ses « partenaires » européens. Après avoir fait les yeux doux à Tesla et convaincu la société taïwanaise ProLogium d’implanter une usine de production de batteries à Dunkerque, le gouvernement français voudrait séduire BYD ou toute autre marque chinoise pour qu’elle fasse de même. Actuellement le constructeur chinois, qui se dispute le titre de numéro 1 mondial des voitures électriques avec Tesla, a déjà confirmé la production de voitures électriques en Hongrie à partir de 2026. De même, Chery Auto devrait rapidement débuter la production de voitures dans l’ex-usine Nissan de Barcelone en Espagne
Renforcer l’industrie automobile
L’objectif premier de la France reste de relancer son industrie automobile afin de redevenir un acteur majeur de ce secteur en Europe. Pour y parvenir, elle pourra compter sur ses constructeurs nationaux – notamment le pôle ElectriCity de Renault – mais se doit de séduire des acteurs extérieurs. Rappelons aussi que Stellantis – clairement sous la houlette « française » ex-PSA – a récemment conclu un accord de joint-venture avec le constructeur chinois Leap Motors pour commercialiser de petits modèles électriques abordables en Europe.
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