Face à un marché en pleine mutation, aux changements liés à l’usage de l’automobile à Bruxelles et dans le cadre de la restructuration de ses activités pour optimiser sa rentabilité, la Direction des D’Ieteren Centers a l’intention de fermer, dès la fin de l’année 2021, deux sites qui selon elle se révèlent « structurellement déficitaires ». Une fermeture qui pourrait impliquer jusqu’à 103 pertes d’emplois.
Le problème bruxellois
D’Ieteren, par la voix de Jean-Marc Ponteville, nous a confirmé l’information qui circule dans la presse quotidienne ou économique : le groupe D’Ieteren a bien l’intention de fermer le D’Ieteren Center Mail et la carrosserie située à Drogenbos. Dans le cas du premier site, il s’agirait d’une fermeture anticipée de quelques mois.
Interrogé sur les raisons de ces deux fermetures, M. Ponteville nous a précisé que cette mesure drastique arrivait après de longues discussions avec les représentants du personnel qui se sont avérées infructueuses. Surtout, la décision de fermer ces deux sites intervient dans un contexte d’électrification du marché automobile nécessitant de lourds investissements pour assurer la rentabilité des D’Ieteren Centers.
Dans un communiqué, Didier Fenix, CEO D’Ieteren Centers a déclaré : « Le projet visant à mettre les D’Ieteren Centers sur le chemin de la rentabilité est vital pour poursuivre les investissements nécessaires face aux défis qui nous attendent du fait notamment de l’électrification des véhicules, la baisse des kilomètres parcourus ou encore les nombreuses restrictions à l’usage de la voiture imposées à Bruxelles. Nous n’avons pas ménagé nos efforts, tout au long de ces 4 derniers mois, allant jusqu’à proposer une distribution significative des bénéfices à notre personnel dès l’atteinte de la rentabilité. Notre intention de fermeture des deux sites structurellement déficitaires découle de l’impossibilité de négocier avec la Délégation Syndicale. Nous sommes conscients de l’émotion que cette intention suscite auprès de nos collaborateurs et de leurs proches. Nous mettons par ailleurs tout en œuvre pour préserver le service à la clientèle en ces temps difficiles. »
Bien entendu, cette annonce sera suivie d’une phase d’information et de consultation liée à la loi Renault et à législation en matière d’intention de fermeture de divisions.
Que faut-il en penser ?
Que l’on parle d’électrification forcée, de restrictions d’accès à la propriété automobile ou de changements des règles de mobilité dans les centres urbains – et ailleurs – sans compter les implications de la pandémie de covid-19, le secteur de l’automobile est amené à devoir revoir son modèle économique – et donc l’emploi qui y est lié – tant sur le plan commercial/vente que sur l’aspect du service après-vente. Avec un marché en net recul et des travaux d’entretien et réparation qui vont chuter avec la voiture électrique, les besoins en personnel seront également revus à la baisse, parfois de manière significative. Concrètement, ce qui se passe aujourd’hui avec D’Ieteren n’est jamais que le GROS arbre qui cache la forêt.
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