L’Agence fédérale américaine de l’environnement EPA a désormais Volkswagen dans le collimateur après que le constructeur a admis avoir triché. Un logiciel associé aux 4-cylindres 2.0 l TDI des Audi et VW détectait les tests antipollution américains pour le mettre dans un mode spécial « éco » émettant moins d’émissions. Ce subterfuge se désactivait dès la voiture retrouvait la route. Et voyait alors ses émissions s’envoler, surtout en NOx.
Durant 6 ans
Cette fraude, qui a fonctionné de 2009 à 2015 aux États-Unis, éveille les soupçons chez nous aussi. L’Allemagne, par exemple, est très critique sur la méthode utilisée par Volkswagen. Et se demande si en Europe également certains constructeurs cherchent à manipuler les tests de consommation pour mieux rentrer dans les normes imposées. Si tel est le cas, on peut s’attendre à de profonds bouleversements. Cette affaire pourrait alors fragiliser l’ensemble de l’industrie automobile, allemande en particulier.
Action en berne
En tout cas, la bourse de Francfort a réagi vivement en pénalisant Volkswagen. Le titre du groupe a perdu plus de 20 % fin de matinée de ce lundi 21 septembre, avant de se fixer à – 18,60 % à la clôture. Soit une perte de 14 milliards d’euros. Un montant qui correspond à peu près aux montants estimés des amendes (18,75 milliards de dollars, environ 16 milliards d’euros) que pourraient payer Volkswagen aux autorités américaines.
Tenir le choc
VW devrait certainement être capable de se relever malgré les montants à débourser. Toutefois, l’image de qualité et la confiance auprès des consommateurs pourraient franchement être écornées et même toucher en victimes collatérales les autres marques du groupe. Ajoutant alors des pertes de revenus par un ralentissement des ventes. Actuel numéro 1 mondial de l’automobile, Volkswagen va donc devoir courber l’échine et risque de perte cette place de leader. Après une lutte de pouvoir en avril dernier pour pousser Ferdinand Piëch vers la sortie, voilà Martin Winterkorn, le PDG du groupe, clairement sous pression.
D’autres cas
Ceci dit, Volkswagen n’est pas le premier à avoir tenté de berner l’EPA ou, pour des questions de sécurité routière, la NHTSA. Hyundai et Kia avaient déjà essayé de traficoter le niveau de consommation de leurs voitures entre 2011 et 2013. Bilan : 100 millions de dollars d’amende. General Motors a été récemment condamné à payer 900 millions de dollars pour une défectuosité cachée. Dans le même ordre d’idée Toyota, accusé de dissimuler un dysfonctionnement d'accélérateur, a dû payer une amende de 1,2 milliard de dollars.
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