L’affaire Volkswagen prend une tournure vraiment compliquée. Car après l’affaire des moteurs Diesel truqués qui faisaient tourner un logiciel spécifique pendant les tests afin de modifier le niveau des émissions polluantes, le groupe vient d’annoncer qu’il avait découvert d’autres cas d’irrégularités, mais qui porteraient cette fois sur les émissions de CO2 (qui n’est pas un gaz polluant, mais un gaz à effet de serre, c’est très différent). On ne connaît pas encore les détails de ce que Volkswagen nomme les « irrégularités ». Tout au plus, le groupe a précisé qu’il avait relevé des « incohérences inexpliquées concernant la mesure des niveaux de CO2 ». Elles pourraient concerner 800.000 véhicules de par le monde dont 98.000 « essence ». Mais rien ne dit que la Belgique serait touchée. D'Ieteren est par ailleurs en attente d'informations sur cette nouvelle annonce et propose aux gens de se tenir informés par le biais de leur site internet ouvert à ces fins (lien ici).
Flou artistique
Cette affaire concerne donc cette fois les émissions de CO2 et non plus les émissions polluantes (les NOx soit les oxydes d’azote) dont les rejets sont de 10 à 15% plus élevé que la normale, soit à titre d'exemple 100 g/km au lieu de 90 g/km sur une Golf BlueMotion. Voilà un nouveau coup dur. Volkswagen a précisé que ces irrégularités portaient sur de petits moteurs Diesel, mais aussi sur le 1.4 essence à désactivation de cylindres. L’identité des modèles concernés n’a pas été révélée officiellement.
Cayenne Diesel retiré de la vente aux USA
Plus tôt dans la semaine, l’EPA, l’Agence de Protection environnementale américaine, a incriminé le 3 litres TDI comme étant aussi porteur d’un logiciel de mise en défaut (defeat device). Des affirmations que Volkswagen a immédiatement réfuté assurant qu’il offrirait toute la collaboration nécessaire pour démontrer cela aux autorités. Par prudence toutefois, Porsche a néanmoins décidé de retirer le la vente le Cayenne Diesel aux Etats-Unis. Reste que « la direction de VW va entamer immédiatement un dialogue avec les autorités responsables concernant les conséquences de ces découvertes » a indiqué Volkswagen. Et Matthias Müller a renchérit : « Depuis le début, je presse en faveur d'une clarification complète et incessante des événements. Rien ni personne ne nous arrêtera. C'est un processus douloureux, mais il n'y a pas d'alternative » a-t-il déclaré.
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