Apparemment, l’affaire Volkswagen est bien plus tentaculaire qu’elle n’y paraît. En particulier parce que selon des informations recueillies par plusieurs médias, le gouvernement allemand avait connaissance que les constructeurs automobiles avaient recourt à ce procédé de shutdown (ou coupure) des émissions lors d’une phase de test par la gestion électronique. Et il ne s’agirait pas de Volkswagen uniquement, mais de plusieurs constructeurs même si des marques comme BMW et Mercedes ont déjà démenti recourir à ce genre de subterfuge. Apparemment, l’affaire avait déjà été portée par le groupe des Verts devant le parlement allemand le 28 juillet dernier, interpellation qui avait abouti à une note du Ministère Fédéral des Transports qui reconnaissait la pratique et indiquait qu’elle était également connue des services de l’Union européenne.
Laconique
La réponse du Ministère des Transports a été plus que laconique après l’interpellation au parlement d’Alexander Dobrindt, Ministre faisant fonction. Le rapport issu de cette discussion indiquait en effet que « le gouvernement fédéral appuie les travaux qui visent à poursuivre le développement du cadre réglementaire de l'Union européenne et en particulier l’objectif de réduire les émissions réelles des véhicules ». En d’autres termes, le gouvernement fédéral a appliqué la politique de l’autruche : il savait, mais n’a pas géré le problème et encore moins imposer des règles étiques acceptables dans cette matière.
Une commission d’enquête
Dans ce contexte, la crédibilité du Ministre Dobrindt a été sériseusemnent égratinée et certains (comme les Verts) réclament déjà sa démission. Cela dit, l’homme tente le tout pour le tout : il vient de monter une Commission d’enquête dirigée par le secrétaire d’Etat Michael Odenwald qui se rendra cette semaine encore à Wolfburg pour prendre connaissance de l’ampleur de la chose. Pour rappel, selon les dernières estimations, plus de 11 millions de véhicules de par le monde seraient « infectés » par ce logiciel intelligent. Plus que jamais, l’affaire prend donc un tournant politique, un virage qui là aussi pourrait faire tomber des têtes. Car selon le député SPD Martin Burkert, « il faudra bien plus que de l’argent et des excuses pour rétablir la confiance après cette affaire ».
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