En septembre dernier, la France présentait un plan hydrogène financé à hauteur de 7 milliards € (partie intégrante du plan de relance post-corona de 100 milliards € lancé par l’État, ndlr) afin de soutenir la production d’hydrogène « vert », avec pour objectif de « décarboniser » l’industrie et les transports. Une opportunité que le groupe John Cockerill a décidé de saisir en investissant 100 millions € pour produire des électrolyseurs dans son usine en Alsace, entre autres.
Rester leader
Investir en France tombe sous le sens pour la division Énergie du groupe John Cockerill qui fait partie des leaders en matière d’applications de l’hydrogène pour la production et le stockage. Comme tout marché émergeant, le secteur de l’hydrogène ne permet pas de se reposer sur ses lauriers et l’entreprise belge, détenue à 80,65 % par un investisseur français, se doit de saisir la balle au bond afin de conserver son avance sur des concurrents qui n’en sont bien souvent qu’à leurs balbutiements dans le domaine.
Avec 2 milliards € investis dans les deux prochaines années pour subventionner l’hydrogène « vert » produit par électrolyse à partir d’énergies renouvelables, la France croit en cette solution, au même titre que l’Allemagne.
Électrolyse
Jean-Luc Maurange, PDG de John Cockerill, a déclaré au journal français « La Tribune » que la France représentait l’un des trois marchés prioritaires du groupe, avec la Belgique et l’Allemagne. Justifiant dès lors cet investissement de 100 millions € sur 4 ans, dont la principale bénéficiaire sera l’usine de production d’équipements d’électrolyse d’Aspach-le-Haut (Alsace – France) qui devrait être opérationnelle pour la fin 2021 et occupe déjà plus de 25 % des effectifs de l’entreprise.
Si la clé en termes de production réside dans les électrolyseurs de grande capacité, en créant « John Cockerill Hydrogen », le groupe belge veut étendre ses activités aux stations de remplissage et proposer des solutions tant au secteur industriel qu’à celui des transports, principales cibles de la politique de « décarbonisation » française.
Initialement calibrée pour une production de 100 MW (1 MW = 1.000.000 W), l’usine pourra doubler cette capacité en fonction du marché et bénéficiera de 20 % de l’investissement consenti par le groupe. Le reste étant destiné aux départements de Recherche & Développement et au développement commercial. Un second point qui pourrait passer par des acquisitions stratégiques sur le territoire français.
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