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Edito / Pas d’électricité pour les pachydermes !

Rédigé par Xavier Daffe le 09-10-2019

L'édito de Xavier Daffe.

Plus grand est le véhicule, plus importants sont les problèmes aérodynamiques. Si vous ne faites pas attention à ça, vous finissez avec des batteries tellement énormes que votre voiture [électrique] sera si lourde que votre autonomie fondra comme neige au soleil sur les autoroutes ». Cette déclaration pleine de bon sens – visant à démonter le non-sens d’un SUV électrique – vient de Nick Rogers, patron de la recherche et du développement chez Jaguar Land Rover, une marque qui s’est bâtie sur les… SUV et qui fut pourtant la première à lancer un SUV électrique, l’I-Pace. Voilà qui illustre la schizophrénie actuelle des constructeurs automobiles, tiraillés entre les impératifs de réduction des émissions de CO2 et donc le besoin d’aller vers des voitures plus compactes et plus légères, mieux profilées, et le succès qui ne se dément pas des SUV, des engins qui vont à l’encontre même de ce besoin d’efficience. En d’autres termes, prenez un pack de batteries d’une capacité X, couplé à un moteur d’une puissance Y.

Mettez le tout dans une voiture basse, bien profilée et aussi légère que possible, et vous aurez une supersportive. Mettez le même ensemble électrique dans un gros SUV, vous aurez un pachyderme qui n’ira pas loin. Or, si le succès actuel des SUV assure à court terme aux constructeurs une belle rente grâce à de belles marges, il pourrait leur valoir un retour de manivelle de la part de l’Union Européenne en cas de non-respect des normes d’émissions. En pleine phase de lancement du nouveau Defender, Nick Rogers évoque plus volontiers l’hybridation rechargeable pour minimiser autant que faire se peut les émissions de CO2, ceci dans un premier temps. Dans un deuxième temps, il évoque l’hydrogène. Mais, ainsi que le rappelle Automotive News, en 2016, le précédent directeur de la recherche de Jaguar Land Rover avait exclu cette voie, en avançant un bilan environnemental « du puits à la roue » désastreux.

Tout en reconnaissant cette difficulté, Nick Rogers avance néanmoins que l’hydrogène pourrait être une bonne solution s’il était produit à partir d’énergies renouvelables. Cette valse-hésitation n’est en rien… propre à Jaguar Land Rover. Elle illustre parfaitement le fait que les constructeurs cherchent dans toutes les directions le meilleur moyen de se rendre vertueux à un coût acceptable pour le consommateur et pour… eux. Il semblerait toutefois que les progrès les plus immédiats soient à attendre d’une amélioration de la densité énergétique des batteries destinées aux voitures électriques. À condition de revenir à un peu de bon sens.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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