Vous avez peut-être entendu cette info voici quelques semaines : selon une étude de l’institut de sécurité routière VIAS, les agressions physiques entre les conducteurs sont de plus en plus fréquentes. Le nombre d’automobilistes belges interrogés disant avoir vécu au cours des 12 derniers mois une agression physique est passé en cinq ans de 2 à 7%. Cette augmentation du nombre d’usagers de la route irascibles s’explique notamment selon VIAS par la pandémie de coronavirus. Mais le fait que la circulation a retrouvé son niveau d’avant la pandémie, voire même un niveau supérieur, joue certainement aussi un rôle.
Porte-parole de VIAS pour la Flandre, Stef Willems a donné à la radio quelques conseils pour prévenir l’agressivité sur la route. « Soyez courtois », était l’un de ses conseils. Cette étude coïncidait aussi avec le lancement de la semaine internationale de la courtoisie au volant. Personnellement, je fais toujours un petit geste d’excuse quand je commets une erreur, que je sois au volant de mon véhicule personnel ou avec une voiture de test bien plus blinquante. Les journalistes du Moniteur Automobile sont aussi des humains, et ils ne sont donc pas parfaits. Et j’ai déjà pu me rendre compte à quel point ce genre de petit geste peut déminer une situation avant qu’elle risque de dégénérer.
Cette habitude de blâmer la victime, on la retrouve aussi dans la circulation.
Mais tout le monde ne semble pas adopter la même philosophie. Ainsi, la semaine précédant cette fameuse semaine de la courtoisie au volant, j’ai été confronté à un automobiliste qui voyait les choses différemment. Juste au moment où je passais à hauteur de sa voiture stationnée (à vélo, mais ce n’est pas le plus important), son jeune fils a ouvert la porte arrière droite. Heureusement, la piste cyclable était assez large. Mais par sécurité, et de la manière la plus amicale possible, j’ai crié quelque chose du genre « Attention » pour éviter qu’il sorte de la voiture. Le papa n’était pas très content. « Il peut quand même ouvrir sa portière, non ? », me hurla-t-il dessus, avant de sortir une litanie d’injures que je vous épargnerai.
Qu’un parent prenne la défense de ses enfants, je peux parfaitement le comprendre. J’aurais mieux fait de lui répondre qu’il donne un petit cours d’éducation (à la circulation) à son fils plutôt que de me rejeter la faute. Mais j’étais trop interloqué pour cela. Il aurait peut-être préféré que son gamin se retrouve sous mes roues. Cette habitude de blâmer la victime n’est pas l’apanage du hashtag metoo. On la constate donc aussi dans la circulation : je n’aurais pas dû me trouver là quand son gamin a ouvert la portière sans regarder. Pourquoi est-ce tellement compliqué aujourd’hui pour certains de reconnaître leur erreur ? Les temps sont durs pour tout le monde, mais j’espère que ce gamin aura un meilleur exemple à suivre avec sa maman. Il faut avoir foi en l’humanité, non ?
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