En alternance avec celui de Francfort, le salon de Paris, que ses organisateurs ont baptisé «Mondial» il y a déjà plusieurs années, se targue d’être le plus visité au monde. Lors de sa dernière édition, en effet, en 2014, il a accueilli 1,25 million de visiteurs sur les 16 jours de sa durée, soit en moyenne 78.000 visiteurs par jour. C’est évidemment énorme. Mais malgré ce succès de foule, plusieurs marques ont décidé de ne pas venir cette année, pour diverses raisons. Parmi ces absents, certains le sont ponctuellement parce que leur actualité «produit» ne leur permet pas d’y exposer l’une ou l’autre nouveauté marquante et qu’ils craignent donc d’être noyés au milieu d’une actualité plus riche et donc d’être invisible. C’est le cas de Mazda, par exemple. D’autres n’y sont pas tout simplement parce qu’ils ne sont plus… nulle part: Chevrolet a quitté l’Europe et Lancia vivote en attendant des jours meilleurs. Une petite marque bien française fait aussi l’impasse: Alpine, dont la résurrection fait pourtant le buzz depuis quelques mois et agite le cerveau de quelques passionnés. Curieux. Ensuite, l’abstention d’Aston Martin, en proie à d’autres soucis, de Bugatti, qui vise sans doute des marchés plus exclusifs, de McLaren ou Lamborghini, absents parce que n’ayant rien sous les feux de la rampe actuellement (ce sera plus vraisemblablement pour Detroit, voire Genève), relève presque de l’anecdotique… sauf pour le visiteur, qui vient rêver et qui sera peut-être frustré, du coup. Mais que Ford et Volvo n’y viennent pas par choix stratégique, le second se réservant trois salons mondiaux (Detroit, Genève et Pékin), pourrait devenir plus inquiétant si ces décisions amorçaient une vague de fond qui risquerait de faire tache d’huile. Les deux marques ont en effet annoncé renoncer à ces coûteux salons pour privilégier d’autres modes de communication plus en lien direct avec les clients, au travers d’opérations ciblées dans le réseau. Un choix qui se respecte, évidemment, mais qui contribue à rogner quelque peu le caractère «Mondial» d’un salon hexagonal, dont l’enjeu à venir consistera vraisemblablement à maintenir la place de la France dans le concert des constructeurs automobiles mondiaux, quand on sait que les centres de gravité se déplacent de plus en rapidement sur l’échiquier mondial.
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