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Edito / L’évolution du genre...

Rédigé par Xavier Daffe le 31-07-2019

à l’heure où chaque gramme de CO2 est combattu, les marques s’engouffrent dans des engins sans cesse plus lourds...

Je ne sais pas vous, mais parfois, je me demande ce qui passe par la tête de certains stratèges au sein des conseils d’administration des groupes automobiles. Certes, il faut se faire une raison: l’automobile telle qu’elle était au début des années 90, quand j’ai commencé ma carrière, n’est plus depuis longtemps celle d’aujourd’hui et sera encore moins celle de demain. Je me souviendrai toujours de mon premier essai comparatif (fin 93!) alors que je venais de débarquer à la rédaction. Avec mes collègues, nous étions partis traverser la France à 200 km/h avec une Audi 100 4.2, une BMW 540i, une Mercedes E420 et une Renault Safrane Biturbo. Ce qui apparaît coupable aujourd’hui était alors un fait de gloire et personne ne nous avait «allumés» pour ça, au contraire: le numéro s’était superbement bien vendu. Ou encore, nous avions emmené une Berlinette Hommell, une Renault Sport Spyder, une Caterham et une Dodge Viper dans le Vercors, en plein hiver. Mauvais timing: la neige et le froid nous avaient joué des tours dont nous parlons encore aujourd’hui comme d’autant de souvenirs d’anciens combattants. Etait-ce le bon temps? Disons qu’avec le temps, justement, la mémoire garde le meilleur, ce qui fait dire à certains que oui, c’était forcément mieux avant. Et de fait, c’était bien. Mais c’était avant. Le referions nous aujourd’hui? Non, sous peine de finir lapidés par la vindicte du politiquement correct.
A l’époque, on parlait temps au tour, 1000 m départ arrêté, comportement routier, poids/puissance… Consommation? Oui, bof. Aujourd’hui, on parle CO2. C’est une bonne chose, vu l’accroissement de la population mondiale qui aspire à la mobilité individuelle. L’auto, quoi! Et il est clair que ce qui était la norme pour un passionné hier est devenu difficilement justifiable. Pourtant, à l’heure où chaque gramme de CO2 est dorénavant combattu, les marques s’engouffrent dans des engins sans cesse plus lourds, plus encombrants, donc fortement émetteurs, et redoutent en même temps des amendes pouvant atteindre plusieurs milliards d’euros, si leur moyenne d’émissions dépasse les 95 g/km dès 2025. Alors on électrifie à tout va, pour tirer un peu artificiellement ces moyennes vers le bas. En rajoutant de la technologie et donc des coûts, pénalisés en outre par ceux d’une connectivité soi-disant devenue indispensable. Des coûts répercutés évidemment sur le prix payé par le consommateur. Ce qui fait dire à certains que les constructeurs commencent à produire des modèles que bien peu peuvent se payer. C’est malin. Et si on revenait à quelque chose de simple, de léger, de fonctionnel voire de sexy? Alors, l’électricité pourrait être mise au service du plaisir de conduire – auquel je crois toujours – et non plus vue comme un emplâtre sur une jambe de bois pour masquer un poids devenu pachydermique avec les années. 

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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