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Edito / Le Heysel, ce village gaulois...

Rédigé par Xavier Daffe le 20-12-2017

Le Salon de Bruxelles a établi depuis toujours un lien quasi familial avec son public. On y vient pour flâner, pour rêver…

À moins d’avoir habité sur mars au cours des trois derniers mois, d’avoir été hypnotisé par le déferlement de tweets imbéciles de Donald Trump ou assommé par le traitement médiatique du décès de Johnny Hallyday, vous savez sans doute  qu’en janvier, c’est le salon de l’auto de Bruxelles. D’ailleurs, à entendre le nombre de spots radio vantant les mérites des célèbres «conditions salon», on dirait qu’il a déjà commencé. Pourtant, il ne débutera que le 12 janvier. Il faut admettre que le salon de Bruxelles, c’est un cas. Un cas d’espèce qui résiste bien à la défection constatée ailleurs. Paris et Francfort, deux poids-lourds sur la scène mondiale, doivent faire face à un nombre croissant de marques qui les délaissent, leur préférant des salons «connectés», genre CES de Las Vegas ou World Mobile Congress de Barcelone. Pas Bruxelles, où, à part Infiniti, toutes les marques distribuées en Belgique seront présentes. C’est que le Salon de Bruxelles a établi depuis toujours un lien quasi familial avec son public, qui y vient en famille, comme une excursion à la cascade de Coo ou à Pairi Daiza. On vient passer un dimanche (un lundi, un mardi…) sur le plateau du Heysel comme on irait manger une «couque»  et boire une «jatte» chez tante Jacqueline. On y vient pour flâner, pour rêver… Mais se renseigner aussi. Car l’autre spécificité de ce salon, c’est qu’il s’agit d’un salon où l’on «vend». À tel point que certaines marques y réalisent 20 à 25% de leur chiffre d’affaire annuel. On comprend l’importance d’être présent. Et du coup, on comprend aussi pourquoi il résiste mieux que d’autres à ce changement de rapport à l’automobile, évolution qui fait le cauchemar de certains organisateurs ailleurs dans le monde. Sauf en Belgique, où d’édition en édition, le nombre de visiteurs se révèle stable, voire en progrès. Bien sûr, il n’a pas l’aura de Genève par exemple, qui chaque année fait le plein de  vraies premières mondiales. Ces nouveautés inédites sont, en toute honnêteté, rares à Bruxelles. Mais elles existent. Et de toute façon il s’agit pour le public d’une bonne occasion de faire connaissance avec des modèles qui ont certes été dévoilés ailleurs, mais présents pour la première fois sur le sol belge. C’est à la découverte de ceux-ci que notre dossier spécial vous convie; dans cette première partie, nous vous proposons un tour sur les stands des différentes marques, de Abarth à Lotus. La seconde partie, publiée exceptionnellement le 12 janvier, passera en revue les marques de Maserati à Volvo ainsi que les deux roues.  En attendant, les équipes qui se coupent en quatre pour vous proposer un magazine de qualité tous les 15 jours se joignent à moi pour vous souhaiter de très joyeuses fêtes de fin d’année. Que l’an prochain voit la réalisation de tous vos rêves, même les plus fous. Bonne année, et rendez-vous en 2018...

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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