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Edito / La bruxellisation, deux fois!

Rédigé par Xavier Daffe le 15-07-2020

Aujourd’hui, cette «bruxellisation» connaît visiblement sa deuxième vague...

Je vais peut-être vous surprendre, voire vous choquer, amis automobilistes. Mais oui, je suis partisan de rendre la ville à ses habitants, à ses commerces, à ses visiteurs, à sa vie culturelle et économique, à sa qualité de vie et si cela passe par la diminution du nombre des voitures qui doivent y pénétrer, eh bien que cela soit. Mais pas comme ça! Pas avec ce sens inné de l’improvisation, de l’amateurisme dont fait preuve le monde politique. Car enfin, il ne suffit pas de soustraire une bande de circulation au trafic automobile pour en faire une piste cyclable et se dire que l’on va, d’un coup d’un seul, améliorer la mobilité urbaine ou même la qualité de quoi que ce soit. Il ne suffit pas de bloquer un grand boulevard urbain pour en faire un piétonnier digne de ce nom. Il ne suffit pas d’imposer une vitesse de déplacement ridicule que même des vélos ne respectent plus pour encourager à l’abandon de la voiture sans alternatives crédibles. Il ne suffit pas de supprimer à l’emporte-pièce des places de parking pour voir naître des quartiers agréables. La politique de mobilité d’une ville se décide sur le long terme, avec une stratégie claire et cohérente. Or, en l’occurrence, Bruxelles se meurt, ses commerces pleurent, ses hôtels de prestige ferment, ses théâtres dépriment, ses touristes fuient, ses habitants déménagent, son «piétonnier» n’est qu’un bouge sordide à la tombée de la nuit… Oui, Bruxelles se meurt, et c’est infiniment triste. Pour être franc, je ne suis pas bruxellois. Mais j’aimais aller m’y promener, flâner, chiner, dîner, visiter. Mais ça c’était avant. Aujourd’hui, Bruxelles ne m’attire plus et, au contraire, je fuis le centre-ville devenu vide, triste, sale, fermé de ses lieux de vie. En France, Lille, Bordeaux, Nantes, et bien d’autres ont réussi à réduire la  pression automobile sur leurs centres urbains. Mais ont mis en place une vraie politique de mobilité, des lieux de vie agréables, un réseau de transports en commun digne de ce nom, ont relancé le petit commerce, privilégié l’hôtellerie et la restauration de qualité, ont fait revenir des habitants et des touristes et sont devenues des villes où il fait bon vivre. Évidemment, ces villes ne sont pas dirigées pas un agglomérat de 18 bourgmestres aux sensibilités politiques éparses. Dans les années 60 et 70, Bruxelles avait mené une politique de destruction quasi systématique de son patrimoine architectural historique au profit supposé d’une certaine idée de la modernité. Une politique dévastatrice qui a un nom, la «bruxellisation», toujours montrée en contre-exemple dans toutes les écoles d’architecture. Aujourd’hui, cette «bruxellisation» connaît visiblement sa deuxième vague. Et l’auto, seule, n’y est pour rien car tant qu’on fera de la pseudo-écologie sans considération aucune pour la politique au sens étymologique du terme et d’un minimum de perspective économique, on reste dans le dogme. Ce qui exclut de facto toute notion de concertation. Or, le citoyen (l’automobiliste) ne saurait être ramené à l’état de rat de laboratoire.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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