Fin décembre, voici déjà venu le temps de faire le bilan 2022. Dieu qu’il est difficile de trouver des raisons de se réjouir et d’espérer, entre guerre en Ukraine, envolée des prix de l’énergie (la privatisation, vous savez, celle qui allait permettre de tirer les prix vers le bas grâce à « une saine concurrence »…), Coupe du Monde de foot en plein désert, annonce des Jeux Asiatiques d’Hiver 2029 en… Arabie saoudite, industrie automobile qui se tire une balle dans le pied, relance de centrales au charbon en pleine COP27 sur le climat, révélations sur de sérieux indices de corruption au plus haut niveau des instances européennes, élus régionaux qui pensent qu’on a encore des fonds publics pour un voyage en business à Dubaï (et ailleurs) au motif vaseux et pour des dépassements de budget indécents pour une gare ou une maison des parlementaires wallons quand les enseignants, les policiers, les soignants, les travailleurs sociaux, les juges – notamment – crient famine et qu’on nous dit que les caisses sont vides. Pas pour tout le monde, apparemment. Pourtant, la Belgique arrive régulièrement en tête d’un classement peu glorieux: celui où les revenus du travail sont les plus taxés, selon l’OCDE. Mais où part donc cet argent? On a une partie de la réponse. On vit donc dans un monde qui marche sur la tête, un monde dérégulé, sans éthique, sans conscience morale, sans sens du bien commun. Et on se demande où ce monde nous mène. Bref, ce monde n’est pas rose. Ni vert d’ailleurs.
Que la densité énergétique des batteries soit mise au service de l’autonomie plutôt que d’un 0 à 100 km/h en 5 secondes !
Car pour en revenir à notre secteur d’activité, je formule un vœu pour 2023 et la suite : quitte à devoir basculer vers l’électrique comme l’exige l’Europe (au niveau mondial, seul l’îlot européen a cette ambition de 100 % électrique à si brève échéance : 2035), que les constructeurs automobiles se mettent enfin à proposer autre chose que des SUV pachydermiques de 2 tonnes et plus, profilés comme des buffets normands, aussi aptes au rendement énergétique qu’un sumo pour un saut à la perche. Qui a besoin de surcroît de 400, 500, 600 ch et plus ? Proposez-nous des véhicules deux fois moins puissants mais deux fois mieux profilés et légers et que la densité énergétique des batteries soit mise au service de l’autonomie plutôt que d’un 0 à 100 km/h en 5 secondes. Tant qu’on y est, faites en sorte que la technologie électrique devienne accessible financièrement au plus grand nombre. Sans cela, le but recherché restera un vœu pieux. En parlant de vœux, permettez-moi de vous souhaiter – au nom de toutes les équipes qui, tous les 15 jours, se décarcassent pour vous proposer un Moniteur Automobile aussi pertinent et qualitatif que possible – le meilleur pour 2023. Et n’oubliez pas : pour vous échapper de la morosité ambiante, le Moniteur Automobile Classics est toujours disponible sur notre webshop https://abo.moniteurautomobile.be. Et bonne nouvelle: vous retrouverez dès mars prochain le numéro 3 d’un « Classics » déjà en préparation. Parce qu’il n’y a pas que l’électrique dans la vie et que l’auto reste une passion. Bonnes fêtes de fin d’année et rendez-vous dès le 4 janvier pour le Spécial Salon de Bruxelles n°2 et le 13 janvier pour le n°3. Longue vie à l’auto !
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