Qu’il est difficile, dans un monde « en guerre », de continuer à parler «bagnoles»! On avait déjà cru en janvier que l’indicible avait été atteint, après l’attaque de Charlie Hebdo. Les événements du 13 novembre, toujours à Paris (tout comme ceux de Beyrouth, la veille, ou du Kenya ce lundi 16, passés au second plan du fil de l’info suivant le principe morbide du nombre de morts/km enseigné dans les écoles de journalisme), montrent que la barbarie n’a en fait pas de limite, tout comme la cruauté – et la bêtise, et la lâcheté, et… – de leurs auteurs. Bien sûr, il ne s’agit pas de faire comme si rien ne s’était passé. Il s’est passé quelque chose d’horrible, d’inimaginable et nous devrons tous vivre avec ça. Ne serait-ce qu’en mémoire des centaines de victimes innocentes.
Vivre à tout prix
« Vivre », oui, n’en déplaise à certains. Mais le plus beau cadeau à faire à ces crétins serait justement de se terrer, de ne plus oser nous comporter comme nous l’entendons, c’est-à-dire dans l’attention portée au respect de nos libertés, dans la tolérance, l’amitié, de ne plus oser aller au cinéma, au concert, au stade, au café… Si ces tueurs sans âme n’aiment pas cela, grand bien leur fasse et qu’ils s’abstiennent alors de toute culture, de fête, de musique, de joie de vivre. Mais qu’ils n’essayent pas de nous en détourner. Non, nous n’avons pas peur et pour ce qui nous concerne, nous continuerons à vous parler « bagnoles » au sens large.
Nos voitures
Bien sûr, dans le contexte et face au prix humain de ces tragédies, le sujet peut paraître futile. Mais s’il était admis que le domaine nous concernait tous, à des degrés divers, avant les événements, comment penser qu’il ne pourrait plus être un enjeu de société au lendemain? La meilleure résistance, la meilleure contre-attaque à opposer à ces assassins, c’est de continuer comme avant, c’est à dire à vivre, face à des obscurantistes d’un autre âge qui n’ont que les mots «mort» ou «haine» dans leurs esprits décervelés. Nous ne sommes pas des géopolitologues, des exégètes de l’histoire des religions, des spécialistes des enjeux stratégiques mondiaux. Nous ne sommes «que» des journalistes automobiles. Pour nous, dans notre petite sphère, continuer comme avant, c’est continuer à vous parler «bagnoles», ce que nous manquerons pas de faire tous les 15 jours. Comme avant… Et pour longtemps encore. Non mais!
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