Bien malgré elle, l’«affaire VW» de l’automne dernier aura entraîné dans son sillage une véritable chasse aux sorcières. Certes, les groupe allemand a triché. Il l’a reconnu. C’est un fait. Mais depuis, sur le thème du «tous pourris», on constate que les pseudo-enquêtes se multiplient et… se dégonflent aussi vite. Ainsi, en France, la ministre de l’Ecologie s’était érigée en Jeanne d’Arc, jurant ses grands dieux qu’elle allait faire toute la lumière sur cette affaire et soumettre les marques, et pas seulement VW, à de véritables tests de contrôle des émissions. On allait voir ce qu’on allait voir. Quelle procédure? Quelle norme? Selon quel protocole? Avec quelles garanties de reproductivité? On n’en sait rien. Mais on allait vérifier «les vraies émissions». Point barre. Résultat: des émissions en hausse généralisée par rapport aux valeurs que les constructeurs communiquent à l’issue des tests imposés par l’Europe. Quelle surprise! Et il aura suffi d’une inspection de la Répression des fraudes dans les locaux d’un siège de Renault pour voir l’action du groupe plonger de 20% en bourse, avant de se stabiliser à -10%. Du coup, sur le thème cette fois du «Mon Dieu, mais qu’est-ce que j’ai fait?», grand rétropédalage de la même Ségolène qui, voyant chuter le cours de l’une des sociétés phares du CAC40 français, déclare qu’«il n’y a pas de logiciels de fraude sur les véhicules de marque Renault. (…) Les actionnaires peuvent être rassurés, les salariés peuvent être rassurés». Nous voilà rassurés, en effet… Chez nous, il aura suffi d’une enquête de la VRT chez un concessionnaire anonyme pour jeter un doute sur les pratiques d’Opel, suspecté de procéder en douce à une mise à jour de ses logiciels. Du coup, panique à bord en plein salon, gros retentissement dans les médias généralistes, qui reprennent l’info, mais… pas celle d’Opel, qui signale pourtant qu’un des deux (2!) véhicules testés avait été en réalité victime… d’une martre qui avait grignoté son câblage électronique. Du grand n’importe quoi. Bref, il est plus que temps que ces discussions de café du Commerce prennent fin et que l’on se tourne vers la vraie responsable à la source de la supercherie: la Commission européenne, infoutue d’édicter des normes réalistes. A tel point que le Parlement lui-même va instaurer une commision d’enquête sur les pratiques de ladite Commission. C’est dire… Tous ces apprentis sorcier doivent cesser aujourd’hui de jouer avec les allumettes qui ne mettent le feu qu’au bûcher de leurs propres vanités.
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