«Motivés» par l’échéance électorale de ce mois de mai, l’idée a germé dans nos esprits de collecter et vous livrer les idées et plans d’action de nos partis politiques en matière de mobilité, et plus particulièrement de voitures. Savoir où, comment et avec quel engin se déplacer sans y perdre des heures et son portefeuille est devenu, vous en conviendrez, un véritable casse-tête dans l’organisation de nos journées, autant qu’un obstacle à l’économie et à la santé du pays. Forcément, les élus ont bien une petite idée là-dessus? En fait, oui et non.
Si l’on pouvait compiler les bottins de rapports, études et documents de politique ayant déjà été consacrés au thème de la mobilité, il serait possible d’en construire des ponts et des… routes. Les problèmes de notre mobilité ont été étudiés et retournés dans tous les sens, avec, comme conclusion intéressante, que presque toutes les forces politiques du pays en arrivent, souvent, aux mêmes déclarations d’intention, assez simples, que l’on peut facilement résumer en trois piliers: notre infrastructure routière doit être améliorée, plus de développement dans toutes les formes de transport public et, enfin, toutes les formes de mobilité alternative doivent être encouragées.
C’est après, lorsque l’on évoque les remèdes à appliquer, que les choses deviennent subitement moins claires, avec cette sensation (cette conviction) que tous usent de détours inutiles, tournant perpétuellement autour du pot. Ou de revenir sur certaines déclarations. à droite du spectre politique, par exemple, les envies de tarification routière (au kilomètre) se sont envolées d’un coup. Dans le genre demi-tour lancé à pleine vitesse, le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts, mérite une médaille ! De ses propres dires, la population «ne souhaitait» plus, d’un coup, soutenir cette décision. Je ne pensais pas qu’un «soutien» populaire était nécessaire pour valider, par exemple, un saut d’index ou pour rendre obligatoire le port de la ceinture de sécurité. Bref, c’est ce qui s’appelle: ne plus assumer. à la gauche de l’hémicycle, ce n’est pas mieux, l’enthousiasme débordant pour tout ce qui concerne les alternatives à la voiture allant jusqu’à nous promettre des transports en commun irréprochables et en plus gratuits. En résumé, on retombe surtout dans le populisme.
Que vous dire? Qu’en politique - comme partout -, il existe une différence entre les carriéristes et les vrais engagés, ces derniers se distinguant par le respect de leurs paroles et de leurs convictions, et le courage dont ils font preuve au moment de soutenir et valider des mesures difficiles, voire impopulaires. Le bouleversement de notre mobilité individuelle nous coûtera - en euros -, c’est une évidence. Les responsables qui n’osent pas le prétendre ne sont pas en mesure de proposer des solutions dignes de ce nom. Bon vote!
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