Que ce soit via des mails, via des réflexions sur notre page Facebook ou encore de vive voix, par exemple durant le salon, pendant lequel la rédaction du Moniteur Automobile a pu avoir de nombreux contacts directs avec vous, chers lecteurs/surfeurs, on constate que, souvent, on nous «accuse» de ne parler «que» de Diesel. En fait, non. Nous ne sommes ni pour ceci, ni contre cela; nous suivons le marché, nous nous adaptons et traitons en priorité les nouveautés proposées par les constructeurs. Or, il se fait que, durant des décennies, ces nouveautés concernaient essentiellement du Diesel, vu l’importance qu’avait prise ce carburant sur certains marchés, où il était «subsidié» pour les mêmes raisons qui font qu’aujourd’hui, il est… décrié. Allez y comprendre quelque chose! En attendant d’y voir clair (rendez-vous dans notre prochain numéro…), ce numéro de près de 200 pages reprend le résumé de tous nos essais de 2017. Il montre que nous avons testé en profondeur 168 modèles et versions différents et que, parmi ces 168 essais, 94 concernaient des «essence», 57 des Diesel, 10 des hybrides et 7 des électriques. Le rééquilibrage constaté sur le marché entre essence et Diesel se vérifie dès lors logiquement à travers nos essais, qui illustrent aussi la montée en puissance, lente mais continue, des motorisations alternatives. Nous ne pensons pas pour autant, contrairement à une tendance qui s’ancre dans le milieu politique, qu’il faille bannir à terme le Diesel. Depuis la fin des primes CO2 il y a quelques années déjà et avec l’alignement du prix des carburants à la pompe, le marché s’est déjà autoécrémé de ces petites voitures Diesel qui n’avaient rien à faire en ville. Mais pour les gros rouleurs, et il en reste, on n’a encore rien inventé de mieux que le Diesel, qui, aujourd’hui, est aussi bien dépollué qu’un moteur à essence, voire mieux, et permet par ailleurs de contribuer à la diminution des émissions globales de CO2. Car oui, un Diesel moderne (Euro 6) et bien utilisé (pas lors de courts trajets, mais sur de longues distances) consomme toujours moins que ces petits moteurs «1.0-turbo-essence-3 cylindres-downsizés» comme il en pleut pourtant. Et s’il consomme moins, il émet moins de CO2, c’est mathématique. Dès lors, plutôt que de le bannir purement et simplement en surfant sur une vague émotionnelle, tâchons de faire en sorte que le bon carburant soit utilisé à bon escient en fonction des conditions d’utilisation et laissons le choix, économiquement neutre, de se tourner vers celui qui assurera une mobilité dans les meilleures conditions environnementales…
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