L’industrie utilise de plus en plus couramment les terres rares en automobile mais également en téléphonie, en informatique, en électroménager… La Chine a contrôlé 90 % de l’exploitation des terres rares en faisant un dumping sur les prix. Or, la demande augmentant, les prix ont suivi le mouvement et de nouveaux gisements sont (ré)exploités depuis peu, notamment en Australie, au Brésil, au Burundi, au Canada, aux États-Unis, en Russie et en Suède. Certes, la Chine garde encore 30 % à 40 % des ressources mondiales sous son contrôle.
Électriques et thermiques
Les constructeurs automobiles les utilisent dans les catalyseurs et aussi dans les moteurs électriques. Mais ce n’est pas une règle générale, il existe des voitures électriques sans terre rare. Néanmoins, lorsqu’ils sont utilisés – y compris dans des modèles à moteur thermique, il s’agit du cérium (surtout), du lanthane et du néodyme. Malgré leur succès, ces « terres rares » (c’est le nom de 17 métaux dans le tableau de Mendeleïev) sont pointées du doigt.
Impact écologique
Les mines sont récemment accusées de nombreux maux, dont leur impact écologique. C’est vrai pour certaines d’entre elles, mais les ressources exploitées dans les pays avec des règles environnementales strictes peuvent se faire en réduisant la pollution. Le respect des normes sanitaires et écologique fait aussi l’objet d’une prise de conscience en Chine. Si bien que les autorités chinoises inspectent depuis 2016 les compagnies minières et n’hésitent pas à les sanctionner, voire à les fermer.
Du stock
Malgré leur nom, les terres rares ne sont pas si rares. En tout cas, certains de ces métaux le sont beaucoup moins que l’or ou le platine. De quoi avoir du stock pour plusieurs siècles. Leur « rareté » vient de leur découverte tardive (fin du XVIIIe siècle) et de la difficulté de les séparer avec les techniques de l’époque. De nos jours, on utilise un processus en plusieurs phases avec attaque aux acides, chloration, extraction par solvant, précipitation sélective et dissolution. Il faut aussi parfois recourir à des oxydes purs. De plus, les terres rares ne sont pas les seuls éléments utilisés dans les voitures. Les automobiles ont toujours eu besoin de métaux, de plastiques, de cuir, de cuivre...
Autres éléments
Les batteries des voitures électriques ont généralement recours d’autres éléments dont certains peuvent être réellement rares. Comme le cobalt par exemple. En revanche, le lithium n’est considéré comme rare qu’aux USA et pas dans le reste du monde. Quoi qu’il en soit, les réserves sont par essence limitées et 70% d’entre elles se trouvent dans la cordière des Andes pour ce qui concerne le lithium. Globalement, l’approvisionnement en matières premières a forcément un impact sur l’environnement, tout autant que sur les émissions de CO2 avant même les premiers kilomètres, que la voiture soit électrique ou thermique.
En attendant mieux ?
Des alternatives sont étudiées et le recyclage pourrait résoudre une partie des problèmes environnementaux. De plus, le retardement du recyclage des batteries, potentiellement utilisables plusieurs dizaines d’années dans les habitations, peut aussi être une solution intéressante pour l’environnement. Quoi qu’il en soit, les choses avancent doucement et de plus en plus de solutions se présentent tandis que les entreprises spécialisées comme Umicore perfectionnent leurs méthodes de recyclage tout en élargissant leurs capacités.
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