Le Moniteur Automobile a réalisé une enquête en ligne afin de déterminer quel type de motorisation les Belges choisiraient pour leur prochain achat. Il en ressort qu’à l’échelle nationale c’est l’essence qui reste le premier choix. Mais une analyse plus approfondie révèle que les tendances varient selon que vous vivez à Bruxelles, en Flandre ou en Wallonie. Nous vous révélons aussi quel type de motorisation présente le plus haut taux de fidélité en cas de nouvel achat et lequel séduit le plus les gros rouleurs.
Qui a répondu ?
Avant de rentrer dans le détail des statistiques de notre enquête, voici quelques informations utiles à son sujet :
- Nos enquêtes sont réalisées sur base de réponses volontaires et sans incitants
- Environ 2000 personnes ont participé à cette enquête
- 60 % des répondants étaient francophones, 40 % étaient néerlandophones
- 5 % des répondants résident à Bruxelles
- 41 % des répondants résident en Flandre
- 42 % des répondants résident en Wallonie
- Environ 12 % des répondants résident en dehors de la Belgique
- Environ 85 % des répondants ont un véhicule privé dont ils sont propriétaires
- Environ 12 % des répondants ont un véhicule de société
- Environ 3 % des répondants ont un véhicule en leasing privé
- Environ 26 % des répondants roulent moins de 10.000 km/an
- Environ 46 % des répondants roulent 10.000 km/an à 20.000 km/an
- Environ 28% des répondants roulent plus de 20.000 km/an
L’essence reste une valeur sûre
Le premier constat global concerne l’essence qui reste le type de motorisation le plus prisé, que l’on doive tenir compte de son budget personnel ou non. Dans le premier cas, elle constitue le premier choix pour 36 % des répondants et reste en tête pour 29 % d’entre eux si le budget n’est plus une contrainte. On remarque cependant des disparités entre les Régions, en Flandre surtout.
- À Bruxelles, la hiérarchie est identique que l’on ait un budget illimité ou pas. L’essence obtient respectivement 36,79 et 40,57 % tandis que l’électrique suit de loin (19,81 et 17,92 %), perdant un peu de terrain une fois que le prix d’achat compte. Détail amusant, le Diesel complète le podium avec un score identique de 16,04 % tandis que les hybrides rechargeables sont boudés dans tous les cas.
- Au Nord du pays, si le budget n’est pas pris en compte, c’est la voiture électrique qui est la plus prisée avec 27,61 % devant l’essence (24,29 %). Mais lorsqu’il s’agit de répondre en prenant son propre budget en compte, la tendance s’inverse nettement puisque l’essence arrive en tête avec près de 34 % tandis que l’électrique redevient deuxième avec un peu plus de 18 %, talonnée par la solution hybride à environ 17 %.
- Enfin, la Wallonie présente une variété plus serrée. Certes l’essence reste loin devant avec 32,82 % (sans limite de budget) et 38,42 % (avec le budget réel), mais l’hybride (17,90 %) et le Diesel (17,47 %) se tiennent de près sans contrainte financière. Le Diesel reprend le dessus quand le coût revient au premier plan avec 21,6 % contre 17,30 aux hybrides. Les voitures électriques séduiraient 1 Wallon sur 6 sans la problématique du prix d’achat, mais seulement 1 sur 10 une fois qu’il faut passer à la caisse. Néanmoins, cela reste mieux que les hybrides rechargeables.
Qui est le plus convaincant ?
Si les Belges restent principalement fidèles à leur type de motorisation actuelle, il ressort de notre enquête que ce sont les propriétaires d’une voiture électrique qui sont les moins enclins à changer. Ils sont en effet 74 % à avoir l’intention de reprendre un véhicule électrique au prochain achat contre 54 % des détenteurs d’une voiture hybride et 44 % de ceux qui ont une hybride rechargeable. Les motorisations non électrifiées payant le prix d’une pression fiscale, financière et écologique plus forte. L’essence s’en sortant toujours mieux que le Diesel avec 41 % contre 29 %.
Voiture privée vs voiture de société
Autre constat, parmi les propriétaires de leur voiture, 1 répondant sur 3 reste avant tout intéressé par l’essence (32 %) tandis que 1 sur 5 opte pour l’électrique (20 %) ou l’hybride (19 %). Le Diesel n’intéresserait plus que 1 personne participante sur 6 (15 %). Le verdict est très différent pour les détenteurs d’une voiture de société qui plébiscitent la voiture « branchée » avec 34 % pour les voitures électriques et 24 % pour les hybrides rechargeables, nettement plus avantageux fiscalement. Toutefois, un cas particulier concerne Bruxelles où seuls 7 % des répondants ayant un véhicule de société seraient prêts à prendre une électrique. Gageons que cela doit être lié aux contraintes de la recharge en milieu urbain. Autre fait surprenant pour la Région bruxelloise, c’est le Diesel qui arrive en tête de leurs désidératas avec 30 % d’intérêt devant l’hybride rechargeable (27 %) et l’essence (23 %).
Les gros rouleurs aiment le Diesel
Dernier enseignement de notre enquête, nous avons demandé aux participants de préciser quel était leur kilométrage annuel. Sans surprise, il apparait que 29 % des « gros rouleurs », qui parcourent plus de 20.000 km par an, préfèrent le Diesel, contre 23 % favorables à une… voiture électrique ! En décortiquant, nous constatons que 26 % des répondants flamands opteraient pour une électrique, soit le même score que le Diesel. Du côté de Bruxelles, ils seraient 22 % à choisir l’électrique ou l’essence contre 30 % à préférer le Diesel tandis qu’en Wallonie, le Diesel signe son meilleur score avec 38 % de préférence contre 24 % pour l’essence et 16 % pour l’électrique.
Conclusion
Certes l’époque de la domination outrageuse du Diesel est révolue et aucun type de motorisation n’affiche désormais un score de préférence dépassant les 70 ou 80 %. Au contraire, les scores respectifs se répartissent de manière plus équilibrée au sein d’un choix plus riche. Là où il devait principalement choisir entre essence et Diesel dans un passé pas si lointain, l’automobiliste belge doit désormais trouver la meilleure formule parmi plus de six technologies différentes avec des infrastructures respectives à des stades de développement très variables : trouver une pompe pour faire le plein d’essence ou de Diesel reste simple, le constat est tout différent lorsqu’il s’agit de recharger une batterie !
Ceci explique en grande partie le bon score global de l’essence qui constitue aujourd’hui encore un choix « facile », rassurant et généralement le plus économique à l’achat tout en offrant le choix le plus large en termes de modèles, de taille, de puissance, etc. Cependant, la question de l’achat sans contrainte budgétaire révèle également que la voiture électrique gagne du terrain et séduit d’ores et déjà un Belge sur cinq et presque un Flamand sur trois. Reste à déterminer quels facteurs pourraient booster ou restreindre cet attrait grandissant.
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Notre nouvelle enquête - Vacances en voiture, pour ou contre ?
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