Internet a bouleversé la fin du XXe siècle et son empreinte est indéniable sur le monde automobile. Cette affirmation concerne autant les passionnés d’automobile que ceux souhaitant en vendre ou en acheter une. Mais avant cela, parlons d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Celui où Internet n’existait que dans les facs pour s’envoyer des messages et des articles scientifiques. Pas encore de World Wide Web ou de pages sur un navigateur. Une révolution développée après moins de 3 années de recherches. Après de premiers essais en laboratoire en 1990, le www naissait au CERN en 1992, grâce au duo formé par le Britannique Tim Bernes-Lee et le Belge Robert Cailliau, avant de devenir public en 1993, le 30 avril 1993. Et là, tout a changé, à une vitesse hallucinante.
Magazines, salon et télé
Avant le www, les magazines de qualité, comme Le Moniteur Automobile, étaient, avec les livres et les émissions spécialisées (même sur les télés belges), les seules sources d’information en dehors du bouche-à-oreille, des visites au garage ou au musée et du courrier envoyé aux constructeurs et importateurs pour recevoir les catalogues. Le Salon de l’auto était également un incontournable. On pouvait y trouver les informations recherchées, tant pour son plaisir que pour préparer l’acquisition d’une voiture. Et quand il s’agissait de vendre ou d’acheter un véhicule de seconde main, il y avait les petites annonces dans la presse toutes-boîtes ou spécialisée. Et bien sûr les vendeurs d’occasions ou la concession où l’on achetait une voiture neuve.
Premiers sites
Et puis, avec le www, des passionnés d’informatique et d’automobile ont commencé à compiler des informations sur les voitures. Parfois en amateur, parfois professionnellement comme le site du Moniteur Automobile et d’AutoGids appelé alors automagazine.be. Un site pionnier lancé en janvier 1996 à l’occasion… du Salon de l’auto. À cette époque, de nombreux importateurs n’avaient pas encore de site. On y trouvait déjà les prix et les spécifications des voitures neuves, des conseils et des actualités sur l’automobile ainsi que des annonces pour vendre et acheter une voiture d’occasion. Autre type de pages à la mode au début d’Internet : les forums pour débattre en ligne, dont Autoforum que nous proposons toujours de nos jours. Et puis, le développement des moteurs de recherche, et de Google en particulier, créé en 1998, a permis de trouver très facilement la moindre information. La visite d’au moins un site web automobile avant l’achat d’une voiture est devenu la norme de nos jours.
Spécifications et prix des voitures
La généralisation des sites, dont certains médias spécialisés, et l’amélioration des outils de recherche en ligne a permis à tout à chacun d’accéder à une foule d’informations, dont les spécifications techniques des voitures, parfois très précises et les prix. Une encyclopédie gratuite en ligne comme Wikipédia est devenue une nouvelle source pour suivre tout l’historique d’un modèle et d’en apprendre plus sur les technologies automobiles. Les constructeurs et importateurs ont alors compris l’importance du Net en proposant d’abord leurs catalogues en ligne, puis les premiers configurateurs déjà avant l’an 2000. Chacun peut alors se muer en vendeur automobile en créant « sa » voiture avec motorisation, finition et options avec le tarif avant d’aller en concession. Et même, de s’offrir le luxe de changer, de recommencer, de comparer ou de configurer la voiture de ses rêves « au cas où ». En outre, Internet est également à bord des voitures maintenant, notamment avec la navigation pour éviter les embouteillages, pour trouver des endroits à visiter ou pour se restaurer ou se loger, pour écouter sa radio locale à l’étranger et pour réserver de nombreux services en cours de route.
YouTube et les médias sociaux
Une autre grande révolution a été YouTube apparu en 2005. Les premières vidéos ont souvent été celles de passionnés montrant leur voiture (tunée de préférence) ou des images d’accidents ou d’épaves après un accident. Et les clips et extraits de film avec des voitures ou d’anciennes courses automobiles. Puis, il y a eu les premières tentatives de reportages ou de sujets sur l’automobile. Ici aussi, les constructeurs ont suivi avec un temps de retard. YouTube est maintenant arrivé à maturité. Mais ce n’est finalement qu’une première étape avant l’ère des réseaux sociaux. Facebook (2004) va évidemment profondément bouleverser l’accès à l’information automobile et la communication vers la presse automobile, les importateurs et les constructeurs. D’autres réseaux ont suivi, comme Twitter et les news brèves et rapides et Instagram pour poster des photos et des stories. Et puis, enfin, TikTok qui a notamment repris le flambeau des vidéos un peu trash des débuts de YouTube. Un autre « lien social virtuel » a également vu le jour pour la communication entre professionnels du secteur : LinkedIn.
Ventes en ligne
La prédominance d’Internet, et la facilité d’accès aux données via les smartphones, a indéniablement changé le rapport de force entre les acheteurs et les vendeurs. Autrefois, pour les voitures neuves, il y avait éventuellement le salon et nécessairement la concession locale ou régionale. Il fallait se déplacer, visiter plusieurs showrooms, se farcir les « conseils », voire les blagues douteuses de certains vendeurs, tout en résistant à la tentation de signer trop vite. De vrais rapports humains ! C’était un peu la même chose pour les occasions, avec le vendeur spécialisé ou, après avoir décodé la petite annonce dans la presse, le particulier. Maintenant, plus besoin de bouger. Tout peut se faire en ligne à domicile, au bureau ou (pourquoi pas) dans le train, y compris la signature du bon de commande pour une livraison à domicile ou dans un point de contact. Pareil pour les occasions, avec une possibilité de comparaison des prix comme jamais auparavant. Et la réalité virtuelle ajoute encore une immersion supplémentaire pour faire son choix ou tester « à distance ». Cependant, on n’échappe pas pour autant aux escroqueries et déceptions.
Pièces détachées et ancêtres
Un autre domaine de l’automobile qui a été bouleversé par Internet, c’est la vente de pièces détachées et le secteur des oldtimers, ainsi que du tuning. YouTube, les forums et les sites spécialisés sont une ressource illimitée de conseils, de plans, de manuels et de tutos pour faire soi-même des réparations ou pour entretenir son véhicule récent ou ancien. De bonnes âmes sont prêtes à vous répondre sur les forums. Et des vidéos et fiches explicatives sont toujours là pour vous dépanner. N’empêche que le dépanneur reste encore un incontournable en cas de grosse panne. Mais les services connectés peuvent maintenant parfois permettre aux mécaniciens de connaître à l’avance ce qui vous a bloqué en bord de route. À l’atelier, ils auront accès à des bases de données précises pour établir un diagnostic, trouver la procédure et les pièces pour réparer le véhicule.
Entre potes
Mais Internet permet surtout de relier les êtres humains entre eux, c’était l’idée de base au départ, par le partage de connaissances et la communication mondiale et ouverte. Il est très facile de trouver une page, un réseau social ou un forum pour discuter automobile en ligne ou de découvrir d’autres visions de la mobilité auto. Cela aboutit parfois à des rencontres dans le monde réel, des « cars & coffees » lancés sur les réseaux sociaux ou après quelques mails ou messages sur WhatsApp. Enfin, les jeux en ligne permettent de vivre des aventures automobiles virtuelles à plusieurs… tout en restant chez soi. Parfois avec des inconnus à l’autre bout de la planète. Cela change des soirées Scaletrix entre potes. Même s’il reste toujours la possibilité de se faire plaisir dans la vraie vie avec une vraie voiture ou, à défaut, d’en rêver avec son modèle réduit télécommandé ou non. Sans oublier, les magazines et les bons vieux livres pour trouver des informations de qualité, triées, traitées et mises en page par des professionnels.
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