Les bonnes ondes du Japon nous envahissent déjà rien que dans les rues de la super-agglomération de Tokyo-Yokohama concentrant 40 millions d’habitants. Les embouteillages «godzillesques» qui polluaient la vie de tous il y a une vingtaine d’années ont carrément disparu. Ce n’est pas de la magie, juste le fruit d’une somme d’efforts mis en œuvre pour optimiser l’infrastructure, assurer un management efficace et, surtout, développer les transports en commun. De notre point de vue belge, nous rions jaune… Bref, cette ville respire à nouveau, et donc les Japonais aussi. L’épisode de Fukushima est mieux digéré, le business retourne à plein régime, même si – et c’est logique - le sujet reste délicat.
Les constructeurs bien remis de la crise économique de 2008 et du Tsunami, les états-majors ont remisé sur l’avenir, à long et court terme car en 2020, ce sont Jeux Olympiques de Tokyo, une vitrine médiatique qu’il ne faut pas louper. Une tendance se détache: la majorité des concepts présents à Tokyo font confiance à la propulsion électrique.
Mazda comme alternative
Débutons notre petit tour par l’exception Mazda, qui croît dur comme fer à son nouveau moteur thermique SkyActivX en tant qu’alternative à la vague électrique/hybride. Le constructeur dévoilait aussi de superbes concepts plutôt chargés… en émotions. Le concept Coupé restera sans doute au stade de curiosité de salon, mais nous mettons notre tête à couper que le joli concept Kai annonce bien la prochaine Mazda 3.
Hybrides et électriques
Les deux plus grands constructeurs japonais jouent, eux, à fond la carte de l’hybride ou du 100% électrique. Le numéro 1 Toyota poursuit tranquillement sa quête vers la voiture à hydrogène, carburant pour lequel tout un réseau est en train d’être mis en place sur l’archipel. Avec le concept Nismo de la toute récente Leaf II, Nissan semble vouloir se défaire de l’image trop plan-plan de la voiture électrique…
Les deux enseignes évoquent abondamment l’intelligence artificielle embarquée, celle qui s’adapte à la personnalité du conducteur, mais qui, dans un second temps, vise aussi à anticiper ses volontés et/ou ses erreurs sur la route.
Vision d'avenir
Chez Mitsubishi on insiste bien sur le fait que le petit constructeur n’est plus tout seul et compte désormais sur la puissance de l’Alliance avec Renault et Nissan, de quoi se joindre à la bagarre contre les adversaires de haut vol tels que Toyota et VW pour la place de premier constructeur mondial. Mitsubishi, marque d’ingénieurs, va donc profiter d’une stratégie marketing planétaire et enrichira, en échange, les « connaissances » de Renault et Nissan en matière de motorisations hybrides et hybrides rechargeables.
À part
Certes un peu à l’écart du centre névralgique du Salon, Honda et Suzuki attirent pourtant du monde. A côté du proto nostalgique délicieusement sympathique UrbanEV déjà vu à Francfort, Honda dévoile le joli Sports EV Concept et une rangée de deux-roues électrifiés. Chez Suzuki on reste très attaché à la tendance locale des Kei cars (des hypercompactes, fiscalement très intéressante au Pays du Soleil Levant). En deux-roues, le maxiscooter Burgman, très populaire en Europe, brillait par la présence d’une version évoluée du moteur à hydrogène sur deux roues.
Des promesses...
Subaru continue de faire cavalier seul, cette année avec des versions sportives de modèles existants mais aussi à travers le concept Viziv Performance Concept dont les formes suscitent une certaine admiration.
Personne n'est oublié
Pour terminer, saluons l’implication des constructeurs japonais dans le domaine des véhicules pour personnes à mobilité réduite, dont la matérialisation la plus surprenante vient de la trilogie Concept-i. On connaissait déjà le premier concept de i-citadine (dévoilé au CES de Las Vegas), mais voici maintenant les i-Ride, un microcar deux places, et le i-Walk, sorte de Segway à la japonaise.
Et les autres ?
Et les constructeurs européens dans tout ça? Pas d’union sacrée, plutôt une présence clairsemée… Les marques allemandes premium se détachent, comme toujours, VW tenait bien sûr son rang et les Français ont fait ce qu’il fallait. Dans un des patios servant de voie de passage entre les halles principales, Citroën occupe un petit stand. Tiens, un peu plus loin, voici Volvo ! N’était-il pas question pour le constructeur d’origine suédoise de ne plus assurer sa présence que dans 3 Salons majeurs, dont Tokyo ne fait pas partie? A moins que le fait d’occuper une voie de passage ne compte pas dans la stratégie ? Paroles, paroles…
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