Rétro / Top 5 – les légendes du Groupe B

Avec le groupe B, la FIA voulait repousser les limites du rallye en acceptant des voitures ne nécessitant que 200 unités de production, en autorisant les matériaux exotiques et en ne fixant aucune limite à la pression du turbo. En conséquence, la puissance des voitures de rallye est passée de 250 ch à 500 ch et plus. Trop de choses et trop de vitesse à gérer sur un parcours de rallye délicat.

C'était une bombe à retardement très coûteuse, qui a explosé après l'accident fatal d'Henri Toivonen et de Sergio Cresta. Leur Lancia Delta S4 a plongé dans l'abîme et s'est transformée en une boule de feu géante, après quoi la décision a été prise de mettre fin à la classe. Néanmoins, nous, les fans de sport automobile, regardons avec plaisir l'époque du Groupe B, une période où tout était possible et où tout était permis. En particulier, ces 5 voitures très rapides font battre nos cœurs plus vite...

Audi Quattro

L'Audi Quattro est considérée comme la voiture de rallye la plus influente de l'histoire du sport automobile, simplement parce qu'elle a prouvé que les quatre roues motrices sont imbattables. Pourtant, il a fallu du sang, de la sueur et des larmes à Hannu Mikkola pour tenir tête à la Lancia 037 pilotée par Walter Röhrl en 1983. Le titre des pilotes est revenu à la super rapide Audi, le titre des constructeurs à la fiable Lancia. En 1984, Röhrl passe chez Audi, mais la couronne du WRC revient à son collègue Stig Blomqvist. Malgré l'introduction de l'extrême SportQuattro, Audi ne luttera plus pour le titre en 1985 et 1986.

Peugeot 205 T16

La Peugeot 205 T16 a fait ses débuts à la mi-1984 et a immédiatement fait de l'ombre à l'Audi, alors dominante. Entre les mains d'Ari Vatanen, Timo Salonen et Juha Kankkunen, lesGroupe B françaises ont remporté 50% des rallyes auxquels elles ont participé, offrant à Peugeot le titre mondial en 1985 et 1986. Au cours de la dernière saison du Groupe B, Peugeot a eu de plus en plus de mal à rivaliser avec la Lancia Delta S4 déchaînée, ce qui a donné lieu à des matchs très serrés.

Lancia Delta S4

La Lancia 037, mince et fiable, a bien résisté à la puissance des quatre roues motrices de la concurrence, ce qui lui a permis de remporter le titre mondial des constructeurs en 1983. Mais les Italiens n'avaient aucun recours contre des monstres de haute technologie tels que la Peugeot 205 T16. La réponse ? Cette Delta S4 était habillée des matériaux les plus exotiques et s'appuyait sur un spectaculaire moteur de 1,8 litre qui combinait un turbo et un compresseur mécanique. La Lancia Delta S4 était alors en passe de devenir la force dominante, surtout entre les mains du talentueux Toivonen. Mais le destin en a décidé autrement.

Ford RS200

Parce que l'Escort RS1700T propulsion ne pouvait plus progresser suffisamment, Ford a décidé de développer la radicale RS200. Cette machine du groupe B n'avait rien en commun avec un modèle de production existant et pouvait passer de la transmission à quatre roues motrices à la transmission à roues arrière en appuyant sur un bouton. Au départ, la Ford RS200 a souffert de quelques problèmes de jeunesse et le moteur turbo manquait de puissance, mais le potentiel était clairement là. Cependant, elle n'a jamais été en mesure de le montrer.

MG Metro 6R4

Comme la Ford RS200, la Metro 6R4 est arrivée tardivement et la machine britannique de WRC n'a jamais pu montrer ce dont elle était capable. Grâce à son kit de carrosserie insolent et à ses spoilers surdimensionnés, la 6R4 est rapidement devenue la favorite du public, même si la maniabilité astucieuse et le son brut de son moteur V6 atmosphérique y ont également contribué. Elle a eu une seconde vie en rallycross.