Pour la troisième génération de S60, Volvo a fait un choix audacieux : les Diesel ont été abandonnés. Désormais, ce sont deux hybrides rechargeables ainsi que deux variantes essence qui composent la gamme, la T4 et la T5. Nous avons déjà passé la T5 au banc d’essais en arrivant à la conclusion que les 250 ch présents sous le capot étaient sans doute déjà trop pour cette automobile. Essai donc de la T4 qui, avec 190 ch, semble représenter un choix plus raisonnable et homogène pas en lien avec le caractère attendu de cette familiale suédoise.
- Lire aussi notre essai de la Volvo S60 T5
Suffisant
La pratique nous donne d’emblée raison : le T4 est certes moins puissant, mais jamais il ne donne l’impression de s’essouffler. Il réagit promptement aux sollicitations et il renferme suffisamment de puissance pour déplacer avec allant cette voiture longue de 4,76 m et lourde de 1,6 t. Sur l'autoroute également l’engin convainc. La boîte automatique à 8 rapports proposée de série fonctionne très bien. Il n’y a qu’en conduite plus dynamique qu’elle présente quelques hésitations rédhibitoires.
Cas particulier
Bien qu’elle affiche 190 ch au compteur, cette S60 T4 s’avère toutefois décevante en conduite sportive. Pas en matière de performances, mais sa sonorité étouffée évoque celle d’un aspirateur. Voilà une raison supplémentaire pour ne pas trop se presser. En adoptant du coup un style de conduite « bon père de famille », la consommation moyenne s’établit à 7,2 l/100 km. Il faut toutefois préciser que ce résultat a été obtenu avec ¾ de trajets autoroutiers et une circulation toujours fluide. Si les conditions se dégradent, il faudra rajouter environ 1,5 l/100 km à cette valeur. Rien de très particulier donc, la S60 T4 tombe dans la (bonne) moyenne.
Mal de dos ?
Plus surprenant en revanche était le toucher de route de notre S60. Seule explication : la finition R-Design qui entraîne des réglages de suspension plus fermes. Cette option dégrade sensiblement le confort de marche au point qu’elle est franchement à déconseiller. La rugosité du revêtement entraîne en effet des vibrations dans tout l’habitacle tandis que le passage des joints transversaux engendre de solides claquements. Et en toute logique, le mode sport ne fait qu’empirer les choses. À l’inverse, sur le mode éco, le détarage des amortisseurs (pilotés) devient caricatural avec une trop grande mollesse tandis que la réponse moteur est aussi cassée par ce programme. Bref, c'est la grosse déception alors qu’on sait pourtant éperdument bien que Volvo est tout à fait capable de générer des compromis confort/plaisir des plus subtils. La preuve avec la finition Inscription que nous avons conduite quelques jours plus tard et qui était exemplaire sur la question, même avec des jantes de 19 pouces.
Notre verdict
La S60 est le modèle idéal pour les gros rouleurs. En particulier pour son habitacle cosy, soigné, sobre et à la sellerie véritablement orthopédique. De quoi avaler des kilomètres sans la moindre fatigue. Le 2 litres essence T4 de 190 ch constitue une offre plus que suffisante. Mais de grâce, même si son look est aguichant, oubliez la version R-Design qui tue littéralement le confort légendaire des Volvo.
- Performances tout à fait convaincantes
- Excellents sièges
- Confort intérieur
- Suspension R-Design très inconfortable
- Sonorité mécanique
- Ergonomie du système Sensus
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!